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DU TRANSVAAL
LES MINES D'OR
Il va de soi, du reste, que, dans ce recueil, nous nous attacherons, autant que possible, à éviter tout ce qui pour-. rait sembler une appréciation financière sur la valeur ou l'avenir de telle mine en particulier ; néanmoins , la
France a pris, depuis deux ou trois ans, un intérêt tellement considérable en ce pays, et les centaines de millions engagés dans ces mines d'or ont semblé, dans ces derniers temps, courir de telles aventures, qu'il sera peutêtre utile de faire connaître sans réserves ce que nous croyons être la vérité, au moins sur l'allure géologique des gisements, en rectifiant à l'occasion quelques idées fausses assez répandues. Des événements tout récents et préSents à tous les esprits, d'abord des excès de spéculation effrénés, puis une panique soudaine, à laquelle
aucune déception dans le rendement des mines n'avait encore servi de prétexte, ont montré à l'évidence que, pour la plupart de ceux qui avaient pris un intérêt dans ces affaires, leurs actions représentaient un simple billet de loterie, et -non une participation à une industrie très sérieuse, avec plus ou moins de risques prévus comme les chances de bénéfice ; il serait à souhaiter qu'on envisageât désormais ces questions d'une manière un peu plus ration-
nelle et moins nerveuse, surtout que l'on apprît un peu mieux à distinguer l'ivraie du bon grain, et les affaires ne reposant que sur une simple hypothèse de celles où la richesse du gîte a été plus ou moins complètement reconnue; nous serions heureux si, dans la faible mesure de nos forces, nous avions pu y contribuer.
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lure d'ensemble : 1° des couches anciennes aurifères 2° des dépôts charbonneuk du Karoo ; B. Les gisements d'or, formés, comme on le sait, de conglomérats à galets quartzeux ou, plus rarement, de quartzites nettement interstratifiés, auxquels nous laisserons souvent le nom de reefs, sous lequel ils sont universellement connus, bien que ce nom, dans les autres pays, s'applique, en général, plutôt à un filon (*) ;
puis nous envisagerons plus spécialement : C. Les minerais d'or, examinés dans le
détail de leur structure ; D. La teneur des minerais et ses variations; enfin : E. L'origine et le mode de formation des dépôts et des minerais. A.
Géologie générale de la région.
Nous ne reviendrons pas ici sur ce que nous avons dit autrefois de la géologie de l'Afrique du Sud ; nous en rappellerons seulement le trait le plus essentiel, c'està-dire l'existence, au-dessus d'un soubassement de gneiss et de granite, de terrains anciens, siluriens, dévoniens et carbonifères, fortement plissés et érodés que surmontent, à leur tour, en stratification discordante, les grands pla-
teaux horizontaux du Karoo, comprenant des couches sans fossiles marins de plusieurs milliers de pieds d'épais-
seur, allant depuis le permien et peut-être même le carbonifère supérieur jusqu'à l'infralias. C'est dans les terrains anciens plissés que se trouvent les conglomérats aurifères c'est dans les couches horizontales du Karoo qui les recouvrent, que se trouvent, à
PREMIÈRE PARTIE.
GÉOLOGIE.
Dans ce chapitre, nous étudierons successivement A. La géologie générale de la région, c'est-à-dire l'ai-
.leur voisinage .immédiat, les importants dépôts de houille à l'aide desquels on les exploite. (*) Littéralement, récif.