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Le gisement d'Orion (*) présente un très grand intérêt géologique, c'est pourquoi nous nous y arrêterons un peu longuement; il est, en effet, absolument différent des
autres, et c'est peut-être le point où l'on saisit le plus manifestement sur le fait le rôle joué . par le charriage de la pyrite et sa sédimentation dans les formations aurifères du Rand ; il paraît, en outre, en relation assez directe avec les diabases et, comme il est très rapproché
de l'axe de la grande cuvette synclinale de la région, g;
DU TRANSVAAL
LES MINES D'OR
l'allure même des dépôts, presque horizontaux, y est fort caractéristique.
La coupe est la suivante : à la base, se trouve une nappe de diabase présentant parfois de curieux étoilements (**), dont nous donnerons plus loin la descrip-
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Il s'est même produit là une préparation mécanique. assez nette, conséquence naturelle du charriage, en raison de laquelle la zone riche en or est toujours à la cela indépendamment de la structure du minerai, base
lés (*).
qui est formé de pyrite roulée à grains plus ou moins fins,
les lits à gros galets de pyrite pouvant _ aussi bien se Dans le trouver en haut qu'en bas de la couche (**). Rand nous avions bien noté, à diverses reprises, une certaine 'tendance 'à la concentration de l'or vers la base ; mais, ici, le fait est absolument-caractérisé. Il y a, ce nous semble, plusieurs remarques .à faire au sujet de cette formation : d'une part, l'existence -de galets.
roulés de pyrite ayant 5 à 6 millimètres de diamètre, prouve, étant donnée la friabilité extrême de cette subs-
tion. Cette diabase, -qui vient s'intercaler dans les couches
tance, que cette pyrite a été à peine déplacée de son
sédimentaires presque parallèlement à leur direction, entre les quartzites du Rand -au Nord (c'est-à-dire au
point de formation et de précipitation chimique, qu'elle a subi simplement dans les vagues un roulement presque sur place ; et cela concorde avec l'allure des rares galets de quartz qui ne jouent plus ici qu'un rôle insignifiant, galets blancs, noirs, - ou parfois rouge sombre, -pour la plupart encore anguleux, irréguliers, ressemblant plutôt aux fragments d'une brèche qu'a un conglomérat et comme saisis sur le vif (*;'). Les galets proprement dits n'apparaissent que sur la périphérie dé ces dépressions remplies
mur), et des quartzites immédiatement surmontés de calcaires dolomitiques noirs au toit, présente une série d'on-
dulations remarquables, de dépressions et de saillies, allongées dans le sens Est-Ouest, conséquence possible du plissement des terrains auxquels- elles sont parallèles ; il en résulte un certain nombre de rigoles Est-Ouest (schoots
ou channels), dans lesquelles s'est nettement concentré le minerai, en sorte que, de la rencontre d'un nombre plus ou moins grand dé ces rigoles, dépend absolument l'avenir des mines. Et, dans ces rigoles, le minerai, composé d'une masse
à peu près compacte de pyrite aurifère, a été nettement stratifié ; ce n'est en aucune façon (au moins sous sa formé actuelle) un gîte filonien, puisque, même à l'oeil nu, on voit, :de tous côtés, apparaître les galets de pyrite rou(s) Collection, 1481. (te) Éch. 1484 (13 à 14).
de pyrites; on y voit alors le minerai reprendre parfois peu à peu l'aspect d'un conglomérat habituel. (*) Sur les roches d'affleurement où la pyrite a, comme toujours, disparu, on voit très bien les cavités rondes laissées par ces petits galets pyriteux au lieu des vides anguleux habituels dans les quartz aurifères. On a émis l'idée que la forme spéciale du Blackreef pourrait tenir à ce
qu'il résulterait d'un simple remaniement des reefs antérieurement formés; mais, comme on trouve également à la base du Rietfonicin reef, c'est-à-dire à la base de toute la série (Ech. 1478,2), une couche analogue à galets de pyrite roulés, cette théorie parait peu soutenable. (**) En dehors de la pyrite roulée, il existe des zones de pyrite cristallisée qui peuvent être dues en partie à un phénomène secondaire. (***) Ech. 1481 (4 et 5).