Annales des Mines (1896, série 9, volume 9) [Image 178]

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LES MINES D'OR DE L'AUSTRALIE

se base pour cela sur les résultats obtenus dans les exploitations voisines. On arrête le sondage dès qu'on trouve les schistes siluriens. On peut alors tracer une coupe de l'ancienne vallée, et la prise d'essai faite sur le bedrock de la

ligne de thalweg permet de déterminer immédiatement si on se trouve en présence de graviers exploitables. La limite d'exploitabilité varie, d'ailleurs, avec le mode de lavage et .avec les difficultés plus ou moins grandes que rencontrent les travaux souterrains. Le sluice, par exemple, permet de laver des alluvions dont le lavage. au

craddle ou à la puddling machine aurait coûté beaucoup trop cher. On estime que, dans des régions suffisamment pourvues

d'eau, à Ballarat par exemple, on peut encore exploiter avantageusement des alluvions recouvertes à la teneur de lgr,5 pour les sables et graviers et de 3 grammes pour les graviers cémentés.

Les placers quaternaires sont formés de sables et de graviers plus récents que les laves et résultant du remaniement des dépôts antérieurs ou des Placers quaternaires.

érosions directes des schistes siluriens contenant les filons de quartz aurifères. Dans le premier cas, les pépites sont arrondies par suite des remaniements qu'elles ont subis ; dans le second, l'or

est « ragged », il conserve la forme qu'il avait dans le quartz des filons.

Au point de vue du mode de gisement, on a toujours suffacing ou bien river, creek and gully workings. affaire à des alluvions superficielles

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Les premiers (surfacing) sont formés de minces couches

d'argile, de graviers et de roches décomposées, sur les sommets ou sur les versants des montagnes siluriennes. L'or est en paillettes ou en pépites (nuggéts) complètement libres ou encore associées à des.fragments de quartz.

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Les parties les .plus riches se rencontrent dans les trous et dans les crevasses des schistes. Très faciles à trouver, ces placers, généralement de peu d'étendue, ont été exploités d'abord en tous les points aurifères. On les rencontre partout où affleurent au jour les filons de quartz encaissés dans le silurien. Ils sont donc très précieux pour la recherche des filons, dont ils annoncent le voisinage immédiat et certain; ils n'existent, en effet, qu'au voisinage immédiat des filons aux dépens desquels ils se sont formés. Aux points où ces placers ont été trouvés, l'exploitation a fait disparaître toute trace

de végétation; tous les trous, toutes les crevasses des schistes siluriens ont été fouillés -et vidés, et c'est ainsi qu'à Bendigo une grande partie de la région a été pour longtemps rendue stérile. Les river, creek and gully workings sont des alluvions superficielles qui résultent du lavage des graviers par les

eaux courantes. Les .placers sont donc distribués sur la ligne de thalweg actuelle ou sur les terrasses qui correspondaient autrefois' à des vallées anciennes ; c'est ainsi que, dans quelques vallées, on trouve des terrasses de gravier aurifère à une assez grande hauteur. Le gravier aurifère varie en épaisseur de quelques centimètres à plusieurs mètres; le prospecteur se laisse surtout guider par l'orographie de la région. Les changements de direction ou de pente, les rétrécissements ou les élargissements, ont favorisé le lavage de l'or ou bien ont amené le dépôt des matières légères; de là, des parties riches et des parties pauvres; mais, en un point donné, la partie la plus riche est naturellement au contact du bedrock et surtout dans les crevasses qui peuvent y exister.

Les placers quaternaires se Placers de Bendigo. rencontrent dans -tous les districts aurifères ; je dirai seulement quelques mots des shallow placers de Bendigo.