Annales des Mines (1896, série 9, volume 10) [Image 145]

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THÉORIE DE LA STABILITÉ DES LOCOMOTIVES

THÉORIE DE LA STABILITÉ DES LOCOMOTIVES-

XI. Machines munies d'essieux convergents

Comme on l'a vu plus haut, quand on considère un essieu 0, celui d'avant par exemple, d'une machine à

ou de bogies.

Pour faciliter l'inscription des :locomotives dans les courbes, on a depuis longtemps songé à munir les essieux porteurs .d'appareils leur permettant de prendre une position radiale et, par suite, de cesser d'être parallèles aux

-essieux moteurs. Les bogies ou avant-trains à deux essieux sont également destinés à remplir ce but, mais ils -présentent en plus d'autres avantages. Ils se plient mieux .que les essieux rigides aux déformations de la voie, ils diminuent les oscillations du bâti sur les ressorts, enfin, et surtout, comme nous le démontrerons plus loin, ils atténuent et même suppriment les réactions que les machines font supporter à la .voie par suite de leur mouvement de lacet. Nous nous occuperons principalement des bogies, en considérant les essieux convergents uniques comme des cas particuliers des bogies. Le bogie est un avant-train articulé autour d'un Pivot -central. Plusieurs types de bogie sont en usage. Dans tous, Je bogie peut prendre un mouvement de rotation autour

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empattement rigide (fig. 7), cet essieu est sollicité par des forces de frottement J1, qui, si l'essieu est maintenant supposé mobile autour de son centre 0, donnent un certain moment de rotation, tendant à faire tourner l'essieu autour de O. Quand cette rotation peut avoir lieu effectivement, il y a toujours un dispositif de rappel qui la contrarie et qui donne un moment de rotation Li opposé à Tant que Mi > L, la déviation augmente, et l'essieu .

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-du pivot ; dans quelques-uns, tels que les bogies américains, 'ceux des Compagnies de Lyon et de l'Ouest; le pivot et, par suite, le bâti de la machine peuvent, en outre, se dépla-

cer transversalement par rapport au bogie. Dans tous les cas, l'axe longitudinal du bogie est toujours ramené sur l'axe de la machine par des dispositifs de rappel soit legitudinaux, soit latéraux. La mobilité relative du bogie est, en effet, une chose très précieuse, mais il faut redouter de l'exagérer, parce que la tendance au chauffage des fusées et des autres parties frottantes s'en trouve augmentée. Nous allons étudier le mouvement de lacet des machines à bogie et, d'abord, les forces de frottement qui se développent au contact des roues et des rails.

Fi, 7.

Fie. S.

arrive ainsi jusqu'à une position angulaire pour laquelle on a: Li. Le moment Li peut être constant ou variable, suivant la nature du rappel. Ordinairement Li croit avec la déviation de l'essieu.

Il s'agit, d'autre part, de savoir si

augmente ou

diminue avec cette déviation ; il faut donc étudier quelles

sont alors les forces de frottement. Considérons

(fig.

8,) un essieu 0 qui fait avec: une