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52. NOTE SUR LA MINE AUX MINEURS DE RIVE-DE-OIER
à maintenir dans le bassin d'Egarande les conditions. d'épuisement prévues par cet .article. Si la Société anonyme des Houillères de Art.. 2. Rive-de-Gier adopte cette seconde solution, elle devra en aviser M. le préfet de la Loire, dans un délai de quinze jours après la notification du présent arrêté. Dans ce cas elle devra, dans un délai de «. Art. 3. six mois après la notification de cet arrêté, présenter à l'approbation de l'Administration un projet pour l'installation d'un nouveau centre d'épuisement. _Expédition du présent arrêté sera adres« Art. 4.
sée, etc. » La Société des Houillères répondit à cette injonction en arrêtant, le 1" septembre, la pompe d'Égarande, et en adressant à M. Laur, alors .député de la Loire, le 2 septembre, une lettre par laquelle elle déclarait abandonner à ses anciens ouvriers douze dé ses concessions. Nous reviendrons sur ce document dans la suite de la présente note.
II Pendant que se poursuivaient, entre l'Administration et là Société des Houillères. de Rive-de-Gier, les discussions
qui viennent d'être rapportées, il s'était produit, parmi la population ouvrière et dans la presse locale, un mouvement de protestation contre les agissements de la Compagnie. Cette agitation avait été organisée,. si l'on peut ainsi parler, par le Syndicat des Mineurs de Rive-deGier.
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Ce syndicat s'était constitué dès 1878. A son origine, il comprenait environ 290 membres; mais, à la suite de divers incidents, le nombre des membres était allé en diminuant ; et, en 1882, se trouvait réduit à 13. Les évé-
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nements qui se succédèrent 'de 1884 à 1886 dans le basL sin de Rive-de-Gier, 'et l'arrêt successif des travaux de la Société des Houillères, lui fournirent l'occasion de reL cruter de nouveaux membres, d'étendre son champ d'ac'-
lion, et d'entrer en lutte ouverte contre la Compagnie, aux dépens de laquelle il réclamait la rétrocession aux ouvriers syndiqués des concessions inexploitées.
Après l'arrêt de la pompe de la Gerbaudière,, du puits Moïse et dé la fendue Pic-Pierre, la Chambre syndicale des Mineurs du bassin houiller de Rive-de-Gier affirma sa politique par le programme voté dans l'assemblée générale du 31 mai 1885; au printemps de 1886, le Syndicat comptait déjà 95 membrés; en février 1887, après l'arrêt définitif des travaux du groupe Est des concessions de la Société des Houillères, il en comptait 127, et .40 noms de candidats étaient inscrits au tableau des adhérents. Sa situation avait été régularisée dès avant l'abandon complet des travaux de Rive-de-Gier, par le dépôt à là mairie de Rive-de-Gier de ses statuts, dont récépissé fut délivré à la 'date du 2 septembre 1886. En présence de l'attitude de la Compagnie, de l'arrêt successif des pompes d'épuisement, et des mesures, telles que le démontage de ces machines, qui préparaient ostensiblement l'arrêt de toute l'exploitation, malgré les mises en demeure de l'Administration et alors qu'il subsistait, au vu et au su de tout le monde, des richesses houillères importantes dans les travaux qu'on se disposait à noyer', il ne devait pas être difficile d'émouvoir l'opinion publique
en faveur des victimes de l'arrêt mal justifié de cette exploitation. De là à réclanier la déchéance de la Compagnie, à revendiquer la rétrocession de la propriété minière
aux mains de ceux qui la mettaient én valeur par leur pénible travail, il n'y avait qu'un pas, .aisé à franchir. Tel est, en quelques Mots, le résumé de la campagne que soutint principalement, à partir du mois d'avril, le Syn-