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RECHERCHES SUR LA DISSOLUTION
RECHERCHES SUR LA DISSOLUTION
grande valeur, parce qu'elles ont été faites indépendamment par deux expérimentateurs d'une habileté consommée et certainement en dehors de toute idée préconçue, car, au moment de ces déterminations, la loi qu'elles vérifient n'était pas même soupçonnée..
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Le chlorure de cuivre donne encore une vérification intéressante ; sa solution en liqueur étendue dégage de la chaleur, et pourtant sa solubilité croit avec la tempéra, ture. J'ai montré que cette contradiction apparente était due à la chaleur de dilution énorme des solutions saturées de ce sel, et que la dissolution du sel dans une solution voisine de l'état de saturation absorbe de la chaleur, comme le veut la loi. Cette observation a. été contrôlée depuis par des mesures plus précises faites sur ce sel, au laboratoire de M. van t'Hoff, par M. Deventer. Ce savant a trouvé pour la chaleur 'de dissolution d'une molécule de chlorure cuivrique bihydraté : En solution étendue En solution presque saturée
3c,71
l'on puisse donner à l'appui de cette loi fondamentale de la -dissolution.
En ce qui concerne l'influence de la pression, il n'a pas été fait jusqu'ici d'expériences de vérification, en raison de la difficulté de ces expériences. Il faut, en effet, pole obtenir Une faible variation de solubilité, développer des pressions énormes qui exigent l'emploi d'appareils métalliques, dans
lesquels il est difficile de voir ce qui se passe. QUATRIÈME LOI, OU LOI DE L'ÉQUILIBRE ISOCHIMIQUE.
Cette loi qui, de même que les précédentes, s'applique à tous les phénomènes chimiques, peut, dans le cas de la dissolution, s'énoncer ainsi: La condition pour qu'une dissolution, en équilibre de saturation aux tensions p et t, le soit encore sans chan.et t gement de compOsition aux tensions p est donnée par l'équation 425 L
Une autre vérification plus probante .encore est fournie
par le butyrate et l'isobutyrate de chaux. La maniere dont se comportent ces sels avait été invoquée pour démontrer l'inexactitude de la loi que j'avais énoncée, Le butyrate .de chaux présente, à.la température ordinaire, une solubilité décroissante, et l'isobutyrate une solubilité
-croissante, tandis que l'un et l'autre dégageraient de la chaleur en se dissolvant. J'ai montré que les déterminations calorimétriques invoquées étaient erronées, que l'isobutyrate de chaux absorbe de la chaleur en se dissolvant, comme le veut la loi. Mais, de plus, à 1000, la variation de solubilité est inverse pour ces deux sels de ce qu'elle est à la température ordinaire ; j'ai montré qu'en même temps les chaleurs de dissolution avaient changé de
signe. Çes deux sels sont donc le meilleur exemple que
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At
pV.
Ap
o,
dans laquelle les lettres ont la signification indiquée précédemment:
L et V, chaleur latente et changemeut de volume amené par la dissolution du corps cristallisé effectuée a pression et température constantes dans une masse indéfinie de 'dissolution prise à un état infiniment voisin de la saturation. Pour établir cette formule, il n'y a qu'il appliquer la première partie du théorème de Carnot et écrire que la puissance motrice développée par la dissolution d'une ,petite quantité d'un corps dans sa solution saturée est nulle.
Par hypothèse, la dissolution considérée est en équilibre