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136 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES
Parmi les éléments accessoires, dont l'intervention dans les roches est très ordinaire, bien que leurs fortes densités. ne le fassent pas prévoir, on peut citer le baryum (137) et le strontium (87,5) : ce qui peut s'expliquer par l'analogie de leurs propriétés chimiques avec celles du groupe calcaire. Dans les roches basiques, considérées comme - corres-
pondant au fond du creuset plus dense et moins oxydé, les inclusions métalliques, à l'état d'oxydes incomplets ou de sulfures, jouent un rôle singulièrement- plus important que dans les roches acides : ce qui, entre autres raisons,
.peut tenir à ce fait que, l'oxygène et la silice ayant fait défaut, ces métaux, môme lorsqu'ils étaient susceptibles d'entrer en combinaison silicatée (comme c'est le cas pour le fer), sont demeurés dans un état de liberté relative. C'est, de même, dans ces roches plus fluides que se sont produites les ségrégations, les différentiations les mieux caractérisées.
Le fer des roches basiques est, tout au plus, à l'état d'oxyde neutre Fe30'i, sous -forme de magnétite, ou de. protoxyde FeO, combiné avec la silice dans les péridots ; mais on le trouve aussi en -sulfure, très fréquent dans les diabases, ou même en fer natif (*) Avec lui, apparaît le phosphore, son fidèle compagnon dans tous les gisements où il n'en a pas été séparé par une épuration naturelle, souvent due au métamorphisme. (*) On connaît les deux exemples classiques de fer natif, dans les deux cas nickelifère : à Ovifak, au Groënland, dans une dolérite traversant un terrain tertiaire bitumineux et charbonneux, à l'influence
réductrice duquel on a voulu attribuer ce fer natif en NouvelleZélande, à l'état d'awaruite contenant 68 de nickel pour 31 de. fer, dans une péridotite à spinelle et enstatite Le fer d'Ovifak contient, pour 1 de
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Le chrome suit une fortune analogue, soit en spinelle, picotite assimilable à la magnétite, soit en fer chromé. Les trois sesquioxydes Fe203, Cr203 et, plus rarement, Aro, se montrent ensemble dans les péridotites. Le nickel et le cuivre sont à l'état de sulfures dans la pyrite magnétique, ou la pyrite de fer cuivreuse, ou se substituent partiellement au fer dans l'olivine des péridotites. Le platine et l'or restent à l'état natif, ce dernier métal englobé dans la pyrite de fer, ou les combinaisons séléniées, tellurées, antimoniées, qui peuvent prendre la place des sulfures. Si l'on _veut, d'ailleurs, préciser ces données sur ces magmas basiques, il convient de partir des météorites, qui en semblent le type le plus parfait et, en même temps, le
plus profond.
Les météorites, on le sait, renferment, avec des sili: olivine, enstatite (plus rarement feldspath - et pyroxène), du fer natif, du nickel (souvent en pyrrhotine) cates
arrivant à former17 p. 100 de la Masse, du fer chromé, du cuivre, du carbone cristallisé en graphite ou en diamant et un corps, sur la présence duquel nous insistons, parce que son association avec le fer, peu mise en lumière jusqu'ici, est, à notre avis, très Caractéristique : le ph6s-
phore (*).
Après les gîtes d'inclusions, qui représentent, en somme, une sorte de résidu, où les métaux proprement dits n'apparaissent en quantités notables qu'à l'état exceptionnel et, un peu, comme des grenailles de fer dans une scorie, le cas
ordinaire des gîtes métallifères est celui où une réelle
nickel, 1/3 de cobalt et 1/5 de cuivre, proportion qui est à peu près celte des pyrrhotines-norvégiennes. M. Vogt a cité d'autres fers nickelifères à Elvo, en Piémont, et à Joséphine, en Orégon.
(*) M. Vogt a insisté, d'autre part, sur l'association du-fer et du titane dans les roches basiques (nonnes, hypérites, etc.).