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séparation s'est produite entre la roche mère et le métal qui en est émané, .séparation parfois tellement complète qu'il est alors impossible pratiquement de dire à quelle source se rattache tel gîte métallifère important, mais, ailleurs, au contraire, à peine esquissée, dans les gîtes de départ ou de ségrégation directe, souvent appelés aussi gîtes de contact. Cette séparation nous semble avoir pu se produire 'de deux façons distinctes : soit (et c'est le cas le plus rare), par une ségrégation, probablement contemporaine de la consolidation, oh se sont isolés, dans la masse même d'une roche basique et souvent à sa périphérie, des amas métal-
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en certains points des roches basiques, toujours très inhomogènes de leur nature (*).
Les gîtes de ce genre les plus typiques se trouvent dans des péridotites, ou dans des serpentines, produites par l'altération de ces péridotites, et consistent spécialement en magnétite, fer chromé (**), fer titane (***), platine, pyrite de fer, pyrrhotine nickelifère et chalcopyrite (****). (*) Le type de ségrégation choisi par M. Vogt est le passage au kersanton, dans ses salbandes, d'un porphyre syénitique de Christiania.
Or, dans ce kersanton, la proportion de pyrite est quadruplée, celle d'apatite triplée : ce qui semblerait indiquer un accroissement du soufre et du fluor, c'est-à-dire des minéralisateurs, dont les géologues étrangers sont trop portés à diminuer, ou même à supprimer l'intervention. (**) Nous avions été frappé autrefois de ce que les grandes masses de magnétite et de fer chromé se trouvent surtout dans les serpentines,
liques, que nous rattachons aux gîtes d'inclusions, parce qu'ils font encore, pour ainsi dire, partie intégrante de la roche,- mais qui préparent déjà la transition aux filons ; soit, plus fréquemment, par une circulation hydrothermale et minéralisée.
péridot et le picotite des mêmes roches donnent aisément, en s'altérant, des cristaux microscopiques de ces mêmes minéraux, et nous avions été
Les Gîtes de ségrégation directe et de départ. correspondent à ce que gîtes de ségrégation directe, qui M. Vogt a appelé les gîtes de différentiation (*), com-
examiner si cette serpentinisation même n'est pas souvent contem-
B.
prennent un certain nombre de concentrations métalliques, particulièrement d'okydes incomplets ou de métaux natifs., plus exceptionnellement de sulfures, semblant avoir été produites, sans transport à grande distance 'dû à une intervention spéciale des minéralisateurs, par une sorte
de liquation du bain fondu. Ils ne sont que l'exagéreon
et le cas extrême de ces concentrations plus basiques (ferrugineuses ou magnésiennes), qu'on remarque souvent (*) Voir une série de remarquables études, publiées, depuis 1893, dans la Zeilsehrift fiir praktisehe Geologie, sur la formation des gîtes métallifères par différentiation dans des magmas basiques, sur les amas pyriteux du type 116raas-Rammelsberg, sur les filons d'apatite, les gîtes de fer chromé et de fer titané, etc.
c'est-à-dire dans le produit d'altération des péridotites, alors que le
tenté d'en conclure que la formation même des gisements était le résultat d'une remise en mouvement secondaire, produite par cette altération ; mais, comme l'a fait remarquer M. Vogt, la présence d'amas analogues de fer chromé dans des péridofites fraîches est contraire à. cette hypothèse. La ségrégation de ces masses métalliques semblerait donc indépendante de la serpentinisation. 11 resterait, d'ailleurs, à
poraine de la cristallisation (comme paraîtrait le prouver sa persistance
à de très grandes profondeurs) et si elle n'a pas été produite par un excès de vapeur d'eau, dont la présence, dans le magma fondu, aurait pu, en même temps, faciliter la concentration métallique. Dans le cas des chalcopyrites incluses dans ces serpentines, comme au Monte Catini, l'altération superficielle a eu surtout pour effet de transformer la chalcopyrite en phillipsite, chalcosine et cuivre gris. (***) M. Vogt a particulièrement étudié les nodules de fer titané, avec spinelle chromifère, qui s'isolent, au milieu de norites à ilménite, dans la
région d'Ekersund. 11 en a rapproché les magnétites titanifères avec vanadium dans l'hypérite à olivine de Taberg, le fer titane dans le gabbro du Mesabi Range (Minnesota) et les pyroxénites à ilménite,
titanate de chaux, tantaloniobate et apatite dans la néphélinite
à
pyroxène de Jacutinga au Brésil. Ces gisements présentent ce caractère commun d'être au centre des massifs basiques (non à leur périphérie, comme ceux de pyrrhotine nickelifère) et de renfermer toujours le titane allié au fer (comme peut l'être le silicium), Plus rarement au magnésium, jamais libre; l'alumine, quand elle existe, est isolée en spinelle. (***") L'association du nickel et du cuivre avec les pyrrhotines est
très fréquente, notamment au Canada. D'autre part, il n'est guère de