Annales des Mines (1897, série 9, volume 12) [Image 99]

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190 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES

Tel est le cas, en Nouvelle-Zélande, district de Thames, pour le filon City of Dunedin de la mine Tarant (*), où la

rhodonite forme, dans un filon puissant de quartz, des noyaux ou des traînées, contenant elles-mêmes de l'or très. finement divisé aveè un peu de galène. Dans le Montana (**), région de Butte-City, nous avons

déjà rappelé plus haut comment il existait à Lexington, Moulton, Alice, une série de filons de rhodonite argentifère, formant des zones alternatives avec du quartz, de la blende, et, plus rarement, d'autres sulfures. On a, d'ailleurs, dans les Pyrénées, fait quelques tentatives d'exploitation à Germ, Loudervielle, etc. (m), sui des bancs de silicates de manganèse, rhodonite et friedélite, avec quartz et un peu de rutile et d'apatite . L'origine fluorée de ces silicates semblerait assez con-.firmée par la présence de fluorine dans certains gîtes de manganèse, notamment à Romanèche. Nous croirions donc -volontiers que le manganèse était,. avec le silicium, en dissolution dans une liqueur acide (****); d'où ces deux métaux se sont précipités simultanément..

Ces silicates de manganèse hydrothermaux, avec ceux' englobés dans la cristallisation même des roches, seraient alors la source première, d'où dériveraient, par remise en mouvement superficielle, tous les gîtes oxydés (pyrolusite,. psilomélane), qui sont innombrables à la surface du sol. Le carbonate a pu également. se produire aisément par alté-

ration du silicate, en présence de l'acide carbonique de (") Renseignements inédits, recueillis par M. Gascuel (Voir École des. Mines, coll. 2013). (*") Gîtes métallifères, I, p. 809; Cf. KEMP, Ore deposils, p. 220. Nous avons rapproché précédemment, de ces manganèses argentifères, ceux associés aux barytines argentifères de Milo. voir, dans l'Argent, p. 59, d'autres exemples (***) Ibid., 11, p. Il ; analogues.

(****) On sait comment le chlorure de manganèse est produit eu

grand dans la fabrication du chlore et des chlorures.

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l'air ou des calcaires, et l'on doit même admettre que le manganèse a dû passer par l'état de carbonate, avant de se reprécipiter en bioxyde. Nous n'insistons pas sur ces concentrations superficielles de manganèse, que nous avons déjà rappelées précédemment, quand nous nous sommes occupé de généralités (*); chacun sait avec quelle facilité le manganèse se déplace et se concentre dans les terrains superficiels, sur les parois des roches où il forme des dendrites, dans les limons oit il se précipite en petites boules, dans les argiles remplissant les crevasses des calcaires du Nassau, des AlpesMaritimes, etc. Cuivre. Le cuivre est géologiquement à rapprocher du nickel, avec lequel il se rencontre fréquemment,- notamment dans les péridotites du Canada ; car c'est; comme lui, avant tout, un métal des roches basiques, dont les principaux gisements sont des gîtes de départ immédiat, concentrés, sous une forme sulfurée, à la périphérie des roches

mères. Mais, plus soluble, plus mobile et plus facile remettre en mouvement, il lui est arrivé de s'écarter davantage de son point de départ, en sorte qu'on le trouve, comme le groupe de métaux : fer, zinc, plomb, argent, etc.. ;-

dont nous parlerons bientôt, sous forme de filons concrétionnés et qu'il constitue .également quelques gîtes sédimentaires de précipitation chimique, absolument piques.

D'autre part, on doit noter, entre le cuivre et l'étain, une certaine association, qui n'est pas, à notre avis, dans le Cornwall, aussi accidentelle qu'on l'a parfois prétendu (1 (*) Cf. DAUBRÉE, Eaux souterraines anciennes, p. 98.

("*) Nous venons déjà d'étudier, dans le manganèse, un métal présen-

tant des propriétés intermédiaires entre le groupe du fer et le groupe de l'étain.