Annales des Mines (1897, série 9, volume 12) [Image 100]

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192 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES GÎTES MÉTALLIFÈRES

Ainsi que l'a remarqué M. Vogt (*), on peut rattacher au type stannifère 1° Les gîtes d'étain proprement dits, type Saxon, Villeder, IVIontebras ;

20 Les gîtes d'étain et de cuivre, type Cornwall, ou d'étain avec galène argentifère (sulfure d'étain exceptionnel), minéraux d'argent, etc., de Bolivie ("*) 30 Les gîtes de cuivre avec tourmaline, apatite, fluorine, quartz et or natif, dans la granulite du Telemark (***) ; celui de Tamaya onde Remolinos, au Chili (°***), également

avec quartz, tourmaline et un peu d'or, etc. C'est là un exemple du double mode de venue, que l'on rencontre pour plusieurs métaux et, notamment, pour l'or, dont le cuivre contient si fréquemment des traces : d'une part, en association intime avec des roches basiques, sous forme de gîtes d'inclusions, de ségrégation, ou de départ immédiat ; d'autre part, en relation avec les roches acides, dans les filons, où des minéralisateurs, y compris le fluor, ont joué un rôle prépondérant. La forme profonde des minerais de cuivre est, le plus

souvent, la chalcopyrite, ou la pyrite de fer cuivreuse ; mais, au voisinage de la surface, les sulfures ont souvent subi des altérations, qui peuvent se présenter sous deux formes En premier lieu, à la surface même, une oxydation, ayant

donné, outre un chapeau d'oxyde de fer, des oxydes, carbonates, etc., accompagnés parfois de cuivre natif, souvent avec remise en mouvement et intervention restreinte des terrains calcaires ; En second lieu, un peu plus profondément, une sorte de (*) Zur Classification der Erzvorkommen (Zeitsch. [tir praklische Geologie, avril 1895, p. 153). (**) STELZNER, Zeitsch f. praiet.. Geol., 1893, p. 81, 394. (***) Gîtes méfait., 11, p. 272. (****) Z. cl. Deutsch. geol. Gesellsch., 1887.

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cémentation ayant, sur des nodules cuprifères, produit, après une première croûte appauvrie, une zone d'enrichis-

sement. Comme exemple des premières réactions, nous citerons le gite. de Mednoroudiansk, près Nijni Taguil, dans l'Oural (*).

Il existe là, au contact de la syénite, un filon de

magnétite et de chalcopyrite, dont l'altération superficielle, favorisée par la présence de calcaires siluriens, a donné, en même temps que de l'hématite, des oxydes, carbonates,

silicates et phosphates de cuivre. On a, en particulier,

exploité, dans ces calcaires, une grande poche de dissolution de 120 mètres de large (0"), pleine d'argile rouge empâtant des blocs de malachite, azurite, etc., et oh l'on rencontre également de la calamine, ainsi que des oxydes

noirs de cobalt et de manganèse, analogues à ceux de la Nouvelle-Calédonie. Dans l'Arizona, de grands filons de chalcopyrite quart-

zeuse, au contact de l'andésite amphibolique et du calcaire, contiennent, près des affleurements, des oxydes et carbonates de cuivre, avec oxyde de fer, dans une argile de décomposition.

Les larges filons de Burra-Burra, en Australie, ont présenté, de même : à la surface, du .fer hydroxydé ; puis des cuprites, malachites, azurites, atacamites et cuivre natif; plus bas, de la phillipsite ; enfin de la chalcopyrite à gangue quartzeuse. Ailleurs, comme au Chili, ces affleurements cuivreux renfermaient souvent, avec les carbonates et silicates, des sels chlorurés ; parfois des matières pulvérulentes de couleur foncée, avec fines particules de phillipsite et, sur cette (0) Gîtes métallifères, II,p. 245 à 252.

Pl *Comme preuve de cette dissolution, on peut remarquer que

l'oxyde rouge contient des fossiles du calcaire, ayant résisté à la dissolution.