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ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE
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ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE
les unes dans -les terrains primaires ("), les autres clans le
failles, dont nous avons vu plusieurs indices nets en étudiant cette côte (faille à l'est de Mételin au cap Maléa,
crétacé et l'éocène, et c'est un fait que l'on paraît même
faille entre les serpentines et les andésites de Pyrra,
Nous- avons signalé de nombreuses intercalations serpentineuses dans les gneiss de Macédoine, notamment au N.-0. et au S.-E. du massif trachytique de l'Arda, où elles forment, parallèlement à des calcaires cristallins qui les accompagnent, un grand 'alignement N. 4500. entre les
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faille sur le rivage sud, vers Drota, etc.), et, dès lors, la mer Égée vient occuper à peu près son emplacement actuel, bien que des déplacements de plages très récents soient encore manifestes à Lemnos, à Samothraki, au Bosphore, à Kos, à Rhodes, etc. ("). Nous verrons, d'ailleurs, plus loin, que ces mouvements
du sol ont été en rapport avec des venues de roches éruptives, dont l'âge précis ne nous est- pas suffisamment connu-pour établir un synchronisme exact entre leur apparition et les dislocations du sol, mais dont la relation avec ces phénomènes n'en est pas moins incontestable. C'est une question sur laquelle nous allons revenir bientôl Dans l'ensemble, nous pouvons seulement indiquer quu, les dislocations éruptives paraissent s'être propagées du nord au sud, depuis le crétacé jusqu'au pléistocène, "en partant de la Bulgarie pour arriver à Santorin. 3' Péridotites et serpentines.
Nous avons vu, en étu-
diant Mételin, l'intérêt que présente, pour cette île, la question .de l'âge des. péridotites et serpentines et nous sommes arrivé, sur ce point, particulier, à la conclusion que ces roches se rattachaient au système primaire. Les indications que nous avons eu soin de donner, chemin faisant, sur les massifs serpentineux signalés dans les régions voisines nous permettent d'examiner maintenant dans quelle mesure cette hypothèse est confirmée ou infirmée par les observations des autres géologues. D'après ces observations, il existe, dans toute la région de l'Archipel, des serpentines de deux âges principaux, (*) On sait que des mouvements pléistocènes sont également très nets sur le prolongement direct de la dépression égéenne, dans la mer Rouge.
pouvoir généraliser dans toute la zone méditerranéenne (**).
environs de Philippopoli et ceux de Demotika. On en retrouve en Chalcidique et en Thessalie dans des schistes Micacés à bancs amphiboliques (ouest de l'Ossa, mont Olympe, etc.), et il en existe également à l'est de Chios, dans les schistes et grès métamorphiques, ainsi qu'au nord de la presqu'île de Karabournou.
La série tertiaire, d'autre part, est représentée d'une manière précise : en Carie, où Tchihatcheff décrit, en face de Rhodes, des serpentines disloquant des calcaires crétacés (***); au sud de Trébizonde, dans la région d'Erzindjian, oit des masses considérables de la même roche sont en relation avec l'éocène (*Al ; en Eubée, où des filons serpentineux de 2 à 3 mètres recoupent le calcaire à hippurites, etc.
Des conditions de gisement analogues ont encore été signalées par Virlet en Péloponèse, Doué en Turquie d'Europe ,Viquésnel en Albanie, Strickland(*""**) en quelques
points des environs de Smyrne et de Magnésie sur le Sipyle, en Bosnie, en Herzégovine, etc. (*) Cependant les conglomérats serpentineux d'Argos sont jurassiques. (**) Série ophiolithique des géologues italiens et de Mojsisovics, subordonnée au llysch éocène dans les Alpes, en Illyrie, Serbie ; serpentines des schistes lustrés des Alpes, associées au mont Viso avec des schistes ô. glaucophane péridotites et serpentines de la Serrania de Ronde ; serpentines accompagnant les amphibolites dans les micaschistes et schistes micacés du Plateau Central, etc. (***) Loc. cil., p. 418. (*"**) Loc. cit., p. 448. (*****) Trans. of the geol. Soc. London, t. V, p. 394. Toms XIII, 189$. 19