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ÉTUDES GÉOLOGIQUES SUR LA MER ÉGÉE
que les éruptions, d'abord sous-marines, ont commencé
la fin du pliocène par des andésites à hornblende et de dacites, types analogues à ceux que nous venons de trouver dans toutes les les. Puis les éruptions à l'air libre ont donné une série de plus en plus acide : labradorites à anorthite, à labrador : andésites.
Enfin, en Thrace et Macédoine, nous avons, d'après von Hochstetter, deux zones d'éruptions tertiaires -bien distinctes :
I.° Au nord, une série ancienne, avec tufs -et conglomérats associés, intercalés dans le crétacé inférieur, allant d Sofia à Burgas, Jamboli et au Bosphore (trachytes; andésites augitiques, dolérites); .. 2.° Plus au . sud, notamment dans le Rhodope, une série
plus acide, au moins éocène, de trachytes, rhyolithes, andésites, etc., avec obsidiennes, tufs à plantes fiées, parfois intercalés dans le nummulitique (Nebilkiôi
C'est très probablement à cette dernière série et celle de Troade qu'il faut rattacher nos roches de Lentnos et de Mételin et nous serions porté à. croire que les érup-
tions de cette dernière île, ont commencé à l'éocène pour se prolonger jusqu'au pliocène. Celles de Lemnos ont été évidemment pluS localisées dans le temps', comme l'indique leur homogénéité ; :mais aucun indice ne non. permet de préciser à quel montent. 5° Grandes lignes de plissement et de dislocation de lamer De toutes les études précédentes il ressort, croyons-nous, malgré l'incertitude oit nous laissent encore Égée.
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Tout d'abord, les plis anciens de la mer Égée la prennent visiblement en écharpe, avec des directions N.E.-S. 0 . ,
ou même presque nord-sud dans l'est, qui n'ont aucun rapport appréciable avec les lignes de dislocation mises en évidence par l'histoire de la région pendant les temps tertiaires, ou les formes du relief actuel, sinon, comme nous le verrons, une orthogonalité approximative, particulièrement caractérisée pour ce relief actuel. Ces directions primaires, avec lesquelles les directions crétacées sont généralement concordantes, affectent, au nord, à mesure qu'on se rapproche des Balkans, une allure de plus en plus E.-0. et se raccordent ainsi aux grands plissements européens. Les éruptions volcaniques, considérées comme crétacées, suivent, de Sophia au Bosphore et à Eregli, un de ces plis anciens parallèle aux Balkans et son prolongement possible vers l'est. Pour les accidents tertiaires, si l'on se reporte à
l'historique précédent, on voit que la mer éocène d'Asie Mineure s'est arrêtée à l'ouest, suivant une ligne N.E.-S.O.
reliant Port-Lagos (en Thrace) à Rhodes, à peu près suivant la limite de la masse continentale asiatique actuelle.
Puis la mer Sarmatienne parait avoir été limitée au sud par une ligne est-ouest allant du cap Baba au promontoire de Magnésie.
A l'époque pontienne, nous avons déjà signalé un alignement de dépôts lacustres ou saumâtres, qui rattache Mételin
à Koumi dans l'Eubée et
à ..,légara dans
l'Attique.
Enfin les lacs du levantin sont dispersés un peu partout
tant et de si graves lacunes dans nos connaissances, un certain nombre de faits qui peuvent présenter quelque intérêt général (*)
au hasard.'
(*) Divers travaux de synthèse ont déjà été tentés pour les plis de ces régions. Nous citerons seulement celui de la mission autrichienne,
Netunayr, Tellcr, etc. (Denkschr. der K.. Ak. in Wien, 1880, t. XL), pour la Grèce, et cclui de Philippson (Verh. d. Gesellschaft ftir Érdkunde zu Berlin, 1891), pour la mer Égée.