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348 EXPÉRIENCES ET THÉORIES SUR LE TUBE DE prroT
tical (tarage au manège) ; mais le rayon de la rotation (bras du manège) est alors suffisamment long par rapport au diamètre du moulinet pour que les vitesses relatives du fluide soient peu variables d'un point à l'autre_ de ce
moulinet. Dans l'un et l'autre cas, c'est comme si le moulinet recevait l'action d'un courant parfaitement homo-
gène ayant des vitesses élémentaires instantanées invariables dans le temps et dans l'espace, 011 du moins très peu variables. Que se produira-t-il lorsque l'instrument, étant mis en service, sera employé à mesurer la vitesse d'Un courant irrégulier ? Le raisonnement indique et l'expérience prouve qu'alors
il sera sensible aux fortes vitesses plus qu'aux faibles, et de là résultera un nombre de tours total du moulinet plus
grand que celui qui correspond, d'après le tarage, à la vitesse moyenne, c'est-à-dire, en d'autres termes, que l'instrument marquera une vitesse exagérée. MM. Aguillon, Fumat et Murgue, qui ont trouvé cette exagération égale à 0,10 et 0,17, dans deux cas particuliers, en donnent précisément la même explication. Dans le rapport bien connu qu'ils ont publié sur leurs expériences (*), ces ingénieurs s'expriment ainsi qu'il suit
« Lorsqu'un anémomètre se meut sur un manège, le .« mouvement relatif de l'air qui le frappe est d'une régularité parfaite, toutes les molécules se présentant avec
ET SUR LE MOULINET DE WOLTMANN
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lèlement à lui-même sans agitation ; ce même lambeau, présenté à un courant d'air de mine, s'agitera violemment et dans tous les sens autour de sa position moyenne. Il suit de là que, lorsqu'un anémomètre est placé face au -vent dans une section de jaugeage, les molécules qui le choquent sont animées de vitesses fort différentes ; or, comme la force vive de ces molécules
est en raison non pas des simples vitesses, mais de leurs Carrés, les grandes vitesses se trouvent avoir plus d'action que les faibles, et, par suite, l'action moyenne .se trouve exagérée. » Par les expériences suivantes, je vais, en effet, mettre
hors de doute que c'est bien l'irrégularité des vitesses qui fausse les mesures anémométriques en les rendant toujours exagérées. Mais il y a lieu de distinguer l'irrégularité dans le temps et l'irrégularité dans l'espace. La première agit grâce à l'inertie du moulinet et la seconde sans que cette inertie ait à intervenir. Dans l'un et l'autre cas, d'ailleurs, -c'est la quantité de mouvement clu courant
qu'il faut considérer et non pas la force vive. Examinons d'abord l'irrégularité dans le temps, la plus importante, à coup sûr, pour les jaugeages des courants d'air dans les galeries de mines, puis nous nous occuperons de l'irrégularité dans l'espace, qui est, au contraire, prépondérante, pour les jaugeages de courants d'eau, car alors l'inertie du moulinet devient négligeable.
une même vitesse et une même direction. Dans une « galerie de mine, au contraire, le mouvement de l'air
Comme dispositif expéIrrégularité dans le temps. rimental, je me suis servi de celui qui m'avait réussi dans
est tout à fait désordonné. On peut, du reste, s'en
l'étude du tube de Pitot. Je créais deux courants d'air homogènes et juxtaposés à l'aide de deux tuyaux rec-, tangulaires mitoyens ayant chacun une section de
((
l(
convaincre par une expérience fort simple : un lam((
beau d'étoffe attaché à un bras de manège prend immédiatement sa position d'équilibre et se transporte parai(*) Loc. cil., p. 506.
400>< 125 millimètres et une longueur de 400 millimètres.-
Ces tuyaux partaient d'une caisse dans laquelle un ventilateur soufflait de l'air, à des pressions variables à