Annales des Mines (1898, série 9, volume 14) [Image 73]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

138

MÉTHODES D'ANALYSE MINÉRALE

quantité de la liqueur il conviendra de prendre pour avoir un poids donné de bismuth.

tanisé, détermine souvent une altération plus ou moins lente des cristaux, qui cessent d'être transparents et passent au blanc jaunâtre ; ils contiennent alors du soufre et du sulfite de calcium. Il ne faut pas employer les cristaux ainsi altérés, qui donneraient de très mauvais

La solution (l'hyposulfite pourrait se faire avec de l'hyposulfite de sodium du commerce, en gros cristaux, qui sont d'une pureté suffisante. Mais il peut y avoir inconvénient, 11

139

MÉTHODES D'ANALYSE MINÉRALE

pour différentes expériences, à introduire un sel de sodium dans la liqueur oit l'ou veut doser le potassium, soit parce qu'on peut avoir à chercher aussi le sodium ultérieurement, soit parce que le sel ,de sodium est difficile à éliminer d'une façon complète et peut fausser le dosage du. potassium, s'il se fait par pesée. Je préfère employer l'hyposulfite de calcium, que l'on peut avoir en ,cristaux assez purs dans le commerce, sans trace de métaux alca-

lins et clin présente un double avantage : d'une part, il sera facile d'éliminer la chaux par le carbonate d'ammonium, si l'on veut procéder ensuite au dosage pondéral des deux métaux alcalins ; d'autre part, la chaux du réactif tendra à former, en présence dès sulfates, s'il y en a dans la solution à analyser, un précipité de sulfate de calcium insoluble dans l'alceol, et l'on obtiendra plus aisément ainsi la précipitation totale de la potasse à l'état d'hyposulfite double.

- A défaut de ce sel, pour éviter qu'une partie de la potasse soit précipitée par l'alcool à l'état de sulfate, il conviendrait d'ajouter d'avance un peu de solution concentrée de chlorure de calcium, dans le but de se débarrasser des sulfates. On pourrait encore éliminer les sulfates au moyen du chlorure de baryum et ensuite le sel soluble de baryum par le carbonate d'ammonium ; on chasserait ce' dernier sel par ébullition, avant de concentrer et d'introduire les réactifs pour la précipitation de la potasse.

Lorsqu'on veut employer l'hyposulfite de calcium, il faut s'assurer qu'il est en bon état de Conservation ; la présence de quelques traces des eaux mères, oit il a cris-

résultats.

On peut retarder, sinon éviter tout à fait, cette altération, en écrasant grossièrement les cristaux et les séchant entre deux feuilles de papier buvard, puis faisant cristalliser' de nouveau ; ou bien on peut, après les avoir essuyés et pesés, les dissoudre dans l'eau ; cette solution se conserve assez longtemps dans une fiole fermée. La composition des cristaux est exprimée par la formule : CaO.S202

6H20.

La formule de l'hyposulfite double, donnée plus haut, montre que 3 molécules de potasse exigent 6 molécules d'acide hyposulfureux et, par conséquent, 6 molécules d'hyposulfite de calcium.

Il est facile de calculer que, quelle que soit la nature du sel de potassium, 1 partie de ce sel ne demandera jamais plus de 4 parties d'hyposulfite de calcium ; d'autre part, l'élimination de l'acide sulfurique à l'état de sulfate de calcium n'en exigerait guère que la moitié dans le cas le plus -défavorable, c'est-à-dire si l'on avait affaire à du

sulfate de sodium. Il suffira donc, dans tous les cas, de 4 parties d'hyposulfite de calcium pour 1 partie du sel à analyser.

Quant au sel de bismuth, il doit être en léger excès par rapport à l'hyposulfite, afin de le transformer entièrement en hyposulfite double ; il est d'ailleurs nécessaire que la transformation soit intégrale, pour que l'addition d'alcool ne produise pas un précipité d'hyposulfite simple (de sodium ou de calcium). Pour 4 parties d'hyposulfite de

calcium, il suffirait strictement de 1 partie et demie de