Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
4.90
MÉTHODE GRAPHIQUE POUR LA RECONNAISSANCE
ET LA VÉRIFICATION DU TRACÉ DES VOIES
possède que peu d'inertie (ce qui est le cas d'un pendule suspendu de faible longueur), l'amplitude et la fréquence des oscillations seront telles que, même sur une bonne
Nous prendrons comme exemple une section de la ligne de Chartres à Thouars,- Commençant à la sortie de la gare de Chartres (bifurcation du. Mans) et présentant, à partir de son origine, deux courbes consécutives d'assez grand.développement et de sens inverse, séparées par un alignement droit de faible longueur. Ces deux courbes ont pour rayons, d'après le .plan officiel, 700 mètres et 800 mètres.
-
voie, les efforts durables dont nous nous proposons d'obtenir
ici la mesure se trouveront pour ainsi dire noyés dans l'ensemble des perturbations de toute nature (*). L'adjonction d'un volant conjugué avec le pendule de
manière à accroître dans telles proportions qu'on
le
voudra son inertie,. supprime plus ou moins complètement les oscillations parasites et permet de discerner nettement
les effets du devers et de la force centrifuge. Il convient
d'ailleurs de ne pas pousser trop loin l'accroissement d'inertie pour qu'il n'en résulte pas de retard sensible dans l'action du pendule. On fera usage, par exemple, d'un volant qui porte à 1" 1/2 ou 2 secondes la durée d'une oscillation simple. Dans CSS conditions, le diagramme présentera encore des ondulations parfois assez étendues. On en déterminera la ligne moyenne suivant la règle générale déjà indiquée, soit au moyen de courbes-enveloppes, soit plus simplement, si les ondulations sont à courte période, en prenant
sur chaque élément le milieu de la distance entre les sommets. On obtient ainsi un diagramme moyen qui, suivant les cas, présentera une allure régulière ou accusera encore des ondulations plus ou moins notables ; ces dernières correspondent à des inégalités réelles dans
le devers ou plus souvent dans la. courbure de la 'Voie, et elles se retrouveront, comme on va lé voir, identiques à elles-mêmes dans les expériences successives exécutées sur une même section de ligne. (*) Nous n'avons pas eu à mentionner ce fait dans le cas du pendule disposé longitudinalement. Les efforts accidentels ont en effet une intensité beaucoup moindre dans le sens longitudinal ; et même sans adjonction de volant les indications *du diagramme ont toujours une netteté suffisante.
491
Applications.
Il a été fait sur le parcours considéré trois épreuves successives, la première à vitesse réduite (20 kilomètres), les deux autres à des vitesses plus élevées, sans être très grandes (*) (45 à 55 kilomètres).
L'expérience à faible vitesse est destinée à faire plus spécialement ressortir la valeur du devers ; l'action de la force centrifuge qui intervient comme terme soustractif dans l'ordonnée du diagramme n'est alors qu'une faible
fraction (
1
10
9 à -=) de la valeur totale de cette ordonnée.
10
Dans les parcours exécutés à une vitesse voisine de 50 kilomètres, l'action de la force centrifuge est encore inférieure à celle du devers ; mais elle est une fraction notable de celle-ci, et sa valeur est assez grande pour permettre de calculer avec une précision suffisante le de l'équation d'équilibre, et 'par suite la grangR deur du rayon en chaque point considéré ; la valeur de terme
la vitesse étant connue par le pointage des repères de la voie ou des tours de roues de la machine: On a vu plus haut que deux expériences, à des vitesses différentes, suffisent pour déterminer les valeurs corréla(*) L'emploi de vitesses très grandes permettrait en principe de donner encore plus de précision à la mesure du rayon ; niais l'exagération des secousses imprimées au pendule rend alors la traduction des diagrammes sinon moins exacte du moins plus laborieuse. Il convient, pour ce motif de ne pas dépasser dans les essais une vitesse de 50 ou GO kilomètres au maximum.