Annales des Mines (1899, série 9, volume 16) [Image 13]

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LES MINES DU LAURION DANS L'ANTIQUITÉ

LES MINES DU LAURION DANS L'ANTIQUITÉ

voyages par jour en portant 20 à 30 kilogrammes, suivant son age. Ils vont par longues files dans les galeries étroites (buchi), maintenant les gros morceaux .directement sur leur dos on renfermant les menus dans des sacs de jonc (*). Dans ces mêmes mines on fait souvent encore l'épuisement avec de simples bouteilles en .terre cuite, de 16 à

laires ou carrés (jamais ronds); leur section ordinaire

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20 litres de capacité, qu'on se passe de main en main. C'est là un système si rudimentaire qu'il doit remonter à l'antiquité. A Carthagène, on a trouvé, en outre, dans des mines antiques, des paniers en sparte goudronnés et fixés dans une monture en bois, qui servaient à l'extraction des

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était de 1,30 sur 4m,90;.exceptionnellement, on atteignait. 11n,90 sur 2 mètres ; leur profondeur arrive à 119 mètres.

De distance en distance, on

y voit des mortaises, qui supportaient des échelles en bois (fig. 3). Parfois ces échelles,

au lieu d'être placées l'une au-dessus de l'autre, étaient disposées en escalier tournant, avec des paliers intermédiaires et, au centre, un espace libre pour le 'passage

des paniers chargés de minerais. Dans ce cas, si l'on regarde le puits du fond, on

b) Percément des galeries et puits. - Travaux de traçage. Les galeries de mine du Laurion ont, le plus souvent, une forme géométrique, rectangulaire; carrée ou trapézoïdale; parfois aussi, elles sont tout à fait irrégulières. Nous avons déjà dit combien leurs dimensions étaient exiguës 0,60 à Om,80 sur 0m,60 à 1 mètre. Des percements laissés inachevés montrent bien comment on opérait.

vertical ; il est, en effet, divisé en sections de 8 à 10 rnè-

Si l'on était au contact du calcaire et du schiste,- on

tres de haut, dont les diago-

partait de la fissure de contact pour l'élargir. Si l'on était,

nales tournent peu à peu,

au contraire, en plein calcaire, on taillait d'abord à la pointerolle, sur le front de taille, une rainure verticale de 0m,10 à 0'1,12 de profondeur, à partir de laquelle on

d'une

faisait sauter le rocher à droite et à gauche. Bien entendu,

quand on se trouvait dans le minerai, on enlevait complètement celui-ci, et la galerie prenait ainsiles dimensions

mêmes de l'énorme fissure remplie par les incrustations métallifères.

Les puits, qui sont très nombreux au Laurion et dans un état de conservation parfaite, étaient tous rectangn(*) a Egeruntque humeris noctibus ac diebus per tenebras prnximis tradentes. » (PLINE, XXXIII, 4, IL)

a l'impression qu'il a subi une

torsion autour de son axe

dizaine de degrés chaque fois, afin de faciliter le placement des échelles. Quelques puits sont, en

outre,. munis d'une galerie latérale inclinée (fig. 4); au

Puits de mine antique au Laurion (on voit les mortaises des échelles).

FIG. 3.

laquelle arrivaient les ouvriers. Nous avons déjà vu comment, avec les progrès de l'industrie minière, on est passé peu à peu des travaux d'affleurement aux descenderies, enfin aux puits recherches verticaux. Dans cette dernière période, une mine du Laurion présentait l'aspect de la fig. 1; Pl. I (mine de Demoliaki),