Annales des Mines (1900, série 9, volume 17) [Image 8]

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LES AUTOMOBILES A PETROLE

Carburateurs. — Les appareils dans lesquels ou au moyen desquels se forme le mélange d'air et de vapeurs d'hydrocarbure portent le nom de « carburateurs ». On peut les ranger, en ce qui concerne "l'essence de pétrole, en deux grandes classes : ceux à barbotage ou léchage, et ceux à pulvérisation. Les premiers ne sont parfois pas distincts du réservoir principal d'essence ; mais le plus souvent ils sont constitués par un récipient spécial d'une capacité de 2 à 5 litres {jig. 1), dans lequel l'essence, venant du réservoir par un tuyau à robinet, est admise d'une manière intermittente par la manœuvre de ce robinet. Le conducteur est renseigné sur la quantité de liquide contenue dans le carburateur soit par un petit flotteur dont la tige sort à l'extérieur par la cheminée verticale d'appel d'air sans guidage spécial et sans précaution d'étanchéité, soit par un tube en verre semblable à Fie. 1. celui des chaudières à vapeur; dans ce dernier cas, il est convenable de munir de robinet au moins la communication inférieure de ce tube indicateur, afin d'éviter l'épandage de l'essence en cas de rupture du tube, par exemple par projection d'un caillou de la route. On maintient le niveau du liquide dans l'appareil, autant que possible entre le 1/4 et la 1/2 de sa hauteur. L'air pénètre dans le carburateur par une cheminée, souvent munie d'un bouchon à vis, dont les parois latérales portent des fenêtres garnies de toiles métalliques pour éviter l'introduction de corps solides. Dans les appareils à barbotage, la cheminée plonge

ESSAI DE DESCRIPTION MÉTHODIQUE GÉNÉRALE

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jusqu'au-dessous du niveau minimum du liquide. Dans ceux à léchage, elle se termine un peu au-dessus du niveau maximum et porte à sa partie inférieure un plateau d'une certaine étendue, qui oblige l'air descendant par la cheminée à s'étaler en nappe sur la surface du liquide. Signalons cependant une disposition différente, mais peu employée, où l'entrée d'air est latérale et où l'augmentation de la surface de contact avec le liquide est obtenue par l'emploi de mèches de coton qui plongent dans le liquide et dont la partie supérieure s'en imbibe par capillarité. Dans les uns et les autres de ces carburateurs, mais surtout dans ceux de la seconde espèce, la cheminée peut quelquefois coulisser verticalement à la volonté du conducteur, de manière que la distance outre son orifice inférieur et le niveau du liquide ou bien soit maintenue constante, malgré l'épuisement progressif de l'essence, ou bien varie suivant le degré de carburation, c'est-à-dire la composition chimique du mélange détonant, que l'on veut obtenir. On peut même ainsi, soit accidentellement par variation excessive du niveau du liquide, soit intentionnellement, transformer un carburateur à léchage en carburateur à barbotage, et réciproquement; dans ce dernier cas, la carburation est bien faible, le léchage n'ayant lieu, eu égard à l'absence de plateau directeur, que sur une petite étendue autour de l'orifice de la cheminée. Le mélange détonant formé par l'évaporation de l'essence au contact de l'afflux d'air du dehors est, après brassage obtenu par des chicanes de disposition variée placées à la partie supérieure du carburateur, aspiré dans le moteur par le mouvement même du piston, comme il sera dii plus loin. Mais la composition du mélange ainsi simplement formé serait rarement celle qui convient à la bonne marche du moteur, la précision nécessaire à cet égard pouvant