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LES AUTOMOBILES A PETROLE
d'une part, à une chaîne qui la relie à un point fixe, d'autre part à une transmission do tirage venant de l'une des extrémités d'un pe tit balancier, qui ^ reçoit en son mi—^ lieu l'effort musculaire du conducteur. Suivant le sens de marche de la voiture, l'une ou l'autre des chaînes se tend ou mollit, tandis que, grâce au balancier, le brin convenable de tirage entre enjeu. L'emploi des freins, de quelque nature qu'ils soient, pour éviter ou arrêter une dérive en arrière a l'avantage de mettre en œuvre une action qui, bien que pouvant être très énergique, est ou du moins peut être progressive et éviter, par suite, tout choc violent. Mais il présente l'inconvénient de rendre le démarrage ultérieur assez difficile; car ce démarrage nécessite le desserrage préalable du frein, ce qui permet un commencement de recul de la voiture, mouvement évidemment peu favorable à la reprise de l'action motrice en avant. Les mêmes considérations s'appliquent, avec un caractère plus absolu, à l'arrêt des dérives par le moteur luimême (suppression de l'allumage électrique par exemple), moyen quelquefois suffisant pour les véhicules légers ; dans ce cas, en effet, il est nécessaire, pour repartir, de remettre en marche le moteur après avoir débrayé, ce qui exige un temps pendant lequel la dérive se reproduit avec intensité, si l'on n'emploie des moyens extérieurs pour l'empêcher. Aussi préfère-t-on le plus souvent l'emploi d'organes spéciaux pour parer à l'éventualité qui nous occupe. Parmi ces organes le plus répandu est la jambe de force appelée « béquille ». C'est une tige de fer rigide liée à un bout au châssis de la voiture par une articulation
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ESSAI DE DESCRIPTION MÉTHODIQUE GÉNÉRALE
à axe horizontal, et terminée à l'autre bout par une pointe ou par un biseau destiné à s'enfoncer dans le sol ou à buter contre ses aspérités, sans opposer aucune résistance à la reprise de la marche en avant. Une cordelette passant sur des poulies pour arriver à portée du conducteur, permet de relever la béquille, qui tombe par son propre poids, lorsqu'on l'abandonne à elle-même. On considère que, pour une prise sûre et solide sur le sol, il convient que la béquille lâchée ait une inclinaison de 1 à 2 de base pour 1 de hauteur, et qu'il est avantageux que la partie biseautée soit recourbée, sans excès, vers la terre. Mais, malgré ces dispositions, la béquille prend parfois difficilement sur le sol ; il arrive alors que la voiture a déjà acquis une notable vitesse rétrograde quand la prise a lieu, et souvent dans ces conditions la béquille se fausse ou même se brise. On évite ce danger par l'emploi d'un rochet, qui n'est, en somme, qu'une très petite béquille prenant point d'appui non sur le sol, mais sur une denture de scie solidaire soit des roues, soit des pignons de chaînes ; la prise d'un tel appareil est sûrement immédiate ; en outre, elle ne provoque pas brutalement l'arrêt de la voiture, mais progressivement, par glissement des roues sur le sol. Les mêmes résultats sont obtenus, avec en outre l'avantage d'une moindre usure des bandages, mais l'inconvénient d'une moindre élégance d'aspect, au moyen de sabots d'enrayage venant se placer sous les roues en arrière de leur point de contact avec le sol. Mais le nombre d'applications de ce dispositif est très restreint.
Tome XVII, 1900.
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