Annales des Mines (1900, série 9, volume 17) [Image 101]

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ET LE

LA VENTILATION DES TUNNELS

Dans ces conditions on obtint les résultats suivants :

NOMBRE

PRESSION E

ventilateur

PUISSANCE effective absorbée en chevaux

28,4 40 55,7 68,6 85,3 100,7

2,1 5,6 13,7 25,4 42,5 64,6

DEBIT

du

de millimètres d'eau

tours

20 30 40 50 60 70

4 8,1 12,2 18,1

nENDEMENT

E

0,38 0,38 0,44 0,44 0,48 0,53

(n nombre de tours), qui purent être mises

sous la forme d'une fonction linéaire du débouché w. Remplaçant E par cette valeur dans l'expression du travail

E 2 et annulant la dérivée -7-' on obtint la V o «w m valeur de u cherchée, soit 6 -,44 au lieu de 4 m:2 ,9. Le

T = w \/

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travail correspondant à ce débouché n'étant supérieur que de 7 0/0 au travail obtenu avec le débouché de 4 m2 ,9, on en conclut que l'installation de Pracchia pouvait être tenue pour satisfaisante.

mécanique

Si on rapproche de ces valeurs du rendement mécanique du ventilateur de Pracchia celle du rendement de l'injecteur proprement dit, soit 0,40, lorsque le tunnel est libre, on obtient, pour l'expression du rendement de l'appareil complet, c'est-à-dire pour le rapport du travail pneumatique utile au travail effectif à l'arbre du ventilateur, le chiffre assez défavorable de 0,21, à 70 tours. Il ne faut pas attacher une importance excessive à ces chiffres qui, on le verra plus loin, ne correspondent pas toujours aux conditions pratiques de service du ventilateur Saccardo. Une série d'expériences furent faites en vue de déterminer la section 'de la veine injectée correspondant, pour une vitesse donnée, au travail pneumatique maximum. On ferma successivement les divers secteurs de la buse et, en faisant fonctionner le ventilateur aux vitesses successives de 20, 30, 40, 50, 60, 70 tours, on obtint une série de valeurs de

SYSTÈME SACCARDO

Y7 m — Causes de viciation de l'atmosphère des tunnels. Limites à admettre.

La principale cause de viciation de l'atmosphère des tunnels en service, et la seule à considérer, réside dans la combustion du charbon sur les grilles des locomotives. Cette combustion agit sur l'organisme par l'appauvrissement de l'air en oxygène, par le dégagement d'acide carbonique, d'oxyde de carbone, d'acide sulfureux, de vapeur d'eau et d'hydrocarbures, enfin par l'élévation de la température. — Il est intéressant de résumer, tout d'abord, les données recueillies par les hygiénistes sur les propriétés nocives de ces divers éléments ; après quoi on conclura de ces données et de celles recueillies directement par la Commission italienne, lors des expériences de Pracchia, aux limites admissibles pour le degré de viciation, préalablement défini, de l'air, eu égard aux personnes appelées à stationner dans un tunnel et eu égard au personnel d'un train en marche. La comparaison des résultats du calcul de ce degré de viciation et de ceux fournis par les prises d'essai effectuées à Pracchia fournira des coefficients qui pourront servir de première base à une discussion des conditions d'aérage d'un tunnel, en l'absence de tout essai direct. Les chiffres qui suivent ne sont reproduits ici que sous toutes réserves. Il est clair, en effet, que les propriétés nocives des gaz irrespirables ou toxiques sont variables d'un individu à l'autre, et, pour un même individu, dépendent de la durée d'absorption de l'air vicié.