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LA VENTILATION DES TUNNELS
Oxygène. — L'air contient normalement 20,9 p. 100 d'oxygène. — Jusqu'à 18 p. 100, l'organisme ne souffre pas de la diminution de teneur en oxygène. Vers 12 p. 100, des symptômes alarmants, oppression, insensibilité, commencent à se manifester. Acide carbonique. — La quantité d'acide carbonique contenu dans l'air varie de 0,03 à 0,05 p. 100. Divers expérimentateurs ont affirmé l'innocuité de l'acide carbonique dans la proportion de 1 à4p. 100; au delà l'absorption pendantpeude temps en est dangereuse. Une teneur de 20 à 30 p. 100 amène rapidement la mort. La combustion devient difficile dans l'air chargé à 7 ou 8 p. 100 d'acide carbonique. Au delà les lampes s'éteignent. Les hygiénistes ont admis, pour les teneurs admissibles en acide carbonique de l'air confiné, des limites assez basses, sans doute à cause des gaz toxiques qui l'accompagnent habituellement. Ces limites varient entre 0,07 et 0,1p. 100. En ce qui concerne plus particulièrement la teneur en acide carbonique des compartiments de chemin de fer, des hygiénistes allemands ont été jusqu'à admettre le chiffre de 0,3 p. 100. Oxyde de carbone. —■ L'homme ne peut vivre longtemps dans une atmosphère tenant 0,1 p. 100 d'oxyde de carbone. Une teneur de 0,2 p. 100 est mortelle. Acide sulfureux. — Des traces d'acide sulfureux rendent l'air absolument irrespirable. Température et humidité. — L'évaporation cutanée permet de supporter de très notables élévations de température ; aussi le degré d'humidité de l'atmosphère influe-t-il très sensiblement sur les conditions de résistance à la chaleur de ceux qui y séjournent. Dans une atmosphère
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ET LE SYSTÈME SACCARDO
à 30°, saturée de vapeur d'eau, la température du corps humain s'élève k 40°, tandis que l'homme peut séjourner de dix à vingt minutes dans un local porté à 100°, l'atmosphère étant sèche. On peut supporter sans trop d'inconvénients jusqu'à 50°, pourvu que le degré d'humidité ne dépasse pas 50 p. 100. Dans les tunnels toutes ces causes de viciation de l'atmosphère agissent simultanément; l'effet ressenti par l'organisme est la résultante de ces diverses causes. Toutefois, vu les circonstances défavorables de la combustion, qui amenaient, à Pracchia, une production d'oxyde de carbone représentant en moyenne 50 p. 100 de l'acide carbonique, on peut dire que l'action de l'oxyde de carbone était prépondérante. Dans le tunnel de l'Apennin, le personnel de service, appelé à y faire un séjour prolongé, n'a émis aucune plainte, alors que les teneurs en gaz carboniques atteignaient 0,6 p. 100, ce qui correspond à 0,4 p. 100 d'acide carbonique, et 0,2 p. 100 d'oxyde de carbone. Le degré de viciation de l'air d'un tunnel, soit le nombre de litres de gaz carboniques contenus dans 1 mètre cube d'air, a paru, dans ces conditions, pouvoir être limité à 6, pour tous les tunnels où le personnel de service seul serait appelé à stationner longtemps. Pour ceux où les voyageurs seraient exposés à stationner, la Commission italienne propose de maintenir le degré de viciation au-dessous de 3. On peut, semble-t-il, considérer comme excessif ce degré de viciation de 6, qui équivaut à admettre, lorsque les conditions de la combustion sur les grilles sont défavorables, une teneur moyenne de 0,2 p. 100 en oxyde de carbone. Les limites de respirabilité admissibles eu égard aux personnes qui se trouvent dans un train en marche peuvent se déduire également des expériences de Pracchia. On a reconnu à Pracchia que, pour les trains lourds en double tracTome XVII, 1969;
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