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L'ATTELAGE AUTOMATIQUE DES
VÉHICULES
de la griffe, se déplaçant latéralement, pousse la branche A jusqu'à ce que celle-ci tombe dans son logement C. Ellemême est alors prise entre les deux branches de la fourche, ce qui assure la fermeture de l'appareil. Pour ouvrir, on soulève la clé au moyen de la tige E,, attachée à une chaîne. Dès qu'elle vient au contact de l'arête D, la clé bascule, et sa branche A chasse devant elle la queue de la griffe. Quand on cesse d'exercer une traction sur la chaîne, la clé vient se poser sur le fond du coupleur, au cran de repos. L'appareil est alors prêt à être attelé de nouveau. Le coupleur Solid, inventé en 1898, fonctionne d'une manière analogue. La clé, à une seule branche, en forme de baïonnette, bascule dans un plan longitudinal par rapport au coupleur, et peut rester suspendue, par son saillant, à un cran de repos (*). Remarquons que.le système du Tower réalise en même temps un autre perfectionnement : l'ouverture du verrou provoque celle du crochet d'attelage en faisant pivoter la griffe. Or cette qualité est extrêmement importante et a bien souvent été réclamée par les ingénieurs américains. En y regardant de près, on pourrait même dire que c'est une obligation implicitement contenue dans la loi de 1893. Ce n'est en effet qu'à la condition que l'un au moins des crochets soit ouvert, que deux coupleurs s'attellent automatiquement par simple poussée. Et, si les deux crochets des wagons à atteler sont fermés, il faudra qu'un homme s'introduise entre eux pour les ouvrir. (*) Railroad Gazette, 10 juin 1898.
SUR
LES
CHEMINS
DE
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FER AMÉRICAINS
Il ne faut donc pas s'arrêter aux arguments de ceux qui repoussent cette nouvelle exigence, prétendant qu'il s'agit d'attelage et non de dételage automatique ; l'attelage n'est véritablement automatique que si l'ouverture l'est également. Beaucoup de coupleurs ont été disposés de façon à satisfaire à cette condition. Nous venons de voir que, dans le Tower, c'est la clé qui, en basculant, pousse la griffe. Dans d'autres on a simplement rompu à dessein l'équilibre de la griffe, de telle sorte qu'aussitôt mise en liberté par l'ouverture du verrou elle pivote sous l'influence de son propre poids. III.
MÉCANISME
D'OUVERTURE.
La loi exige non seulement que l'attelage soit automatique, mais encore que deux wagons puissent être dételés sans qu'un homme ait à s'introduire entre eux. Ceci conduit à faire manœuvrer à distance le système de verrouillage par l'intermédiaire d'une combinaison mécanique. Il existe actuellement deux types très différents de mécanismes, suivant qu'il s'agit du matériel à marchandises ou à voyageurs. Matériel à marchandises [fig. 10). — La manœuvre se fait sur le côté du wagon. Un arbre horizontal, passant dans deux anneaux fixés à la traverse de tête, porte à chaque extrémité une manivelle. L'une, située à l'angle de la voiture, sert à faire tourner l'arbre. L'autre, placée dans l'axe du véhicule, est reliée à la clé du coupleur par une chaînette, de telle sorte que l'on puisse soulever cette clé par une rotation de l'arbre. Il ne faut pas que le mécanisme puisse se mettre en Tome XVII, 1900.
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