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RICHESSES
MINÉRALES
DE LA
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situées à peu de distance du confluent de la Zeïa et du Guilouï. De ces résidences centrales on peut généralement remonter les différentes rivières en bateau ou en radeau, suivant la hauteur des eaux, pour atteindre les résidences secondaires, dont les principales sont celles d'Inaragda, près des placers de l'Ougane, de Dambouki, près de ceux de la Mogotte et de Soukhdjari, à l'embouchure de la rivière du même nom. Mais, lorsque l'on est parvenu aux points où les rivières cessent d'être navigables, on est obligé, pour atteindre les placers, d'emprunter les pistes tracées à travers les forêts marécageuses qui recouvrent le pays et constituées seulement dans les endroits où le sol est le plus mauvais par un lit de rondins. Pour parvenir au groupe des placers situés entre le Guilouï et la Brianta, les trajets par voie de terre ne dépassent guère .50 kilomètres; pour les autres, au. contraire, ils sont souvent fort longs ; pour les placers de la Djalinda,. la voie d'accès la plus courte est celle qui part du village de Reinova sur l'Amour, remonte la vallée de son affluent le Never, franchit la crête de partage des eaux entre la Zeïa et l'Amour, et vient aboutir aux placers après un trajet d'une centaine de kilomètres. Les gisements du bassin de la Zeïa s'alignent sur une bande d'une centaine de kilomètres de largeur et de 600 kilomètres de longueur' dirigée est-ouest parallèlement aux plissements de la chaîne des monts Stanovoï; ils sont tous répartis dans des formations de gneiss et de micaschistes et généralement au voisinage de leur contact avec des massifs granitiques ; on ne connaît pas de filons de quartz aurifère auxquels les pépites des placers actuels auraient été arrachées par l'érosion ; on distingue bien des couches de quartz interstratifiées dans les gneiss et les micaschistes, mais leur existence ne parait pas être en relation nette avec celle des gisements aurifères. D'après
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M. l'ingénieur Levât (*), qui a fait sur place une étude très complète de la région, il y aurait lieu d'admettre l'existence d'un certain nombre de niveaux aurifères interstratifiés dans les gneiss et les micaschistes ; d'autre part, au voisinage des massifs granitiques, qui se trouvent assez nombreux au milieu de ces formations, il se serait produit une ségrégation plus ou moins complète de l'or au moment du refroidissement des roches. Les placers, qui paraissent résulter de la décomposition superficielle de ces roches acides par l'action des agents atmosphériques pendant de longues périodes d'émersion, se seraient formés presque sur place, ainsi qu'en témoigne ce fait que l'or que l'on y trouve a été à peine roulé. Les sables et graviers résultant de cette désagrégation auraient été seulement entraînés dans le fond des vallées actuelles, et l'or se serait concentré dans le lit des rivières, restant associé à des sables granitiques assez grossiers, très peu argileux et, par suite, faciles à laver; ces dépôts ont ensuite été recouverts par des alluvions stériles de faible épaisseur. Les placers présentent tous, en effet, un caractère récent : leur épaisseur est faible (moins de 1 mètre le plus souvent); mais il en est de même de la couche stérile qui les recouvre, puisque sa puissance dépasse rarement 2 mètres ; aussi les travaux d'exploitation se poursuivent-ils partout à ciel ouvert. Beaucoup de ces placers se sont montrés d'une belle richesse : on cite des teneurs presque aussi fortes que celles des placers anciens du groupe de la Léna, qui sont profondément enterrés ; on relève, en effet, un certain nombre de gisements où l'on recueillait dans les parties riches plus de 10 grammes d'or par tonne de sables lavés. Cela a donné lieu, surtout (*) Ces indications, comme plusieurs de celles qui suivent, sont empruntées à l'important ouvrage publié en 1897 par M. Levât, et intitulé : l'Or dans la Sibérie orientale.