Annales des Mines (1900, série 9, volume 18) [Image 119]

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L'EXPLOITATION MÉCANIQUE

avançantes » ; le dernier est complètement différent, comme principe et comme mode d'emploi; nous le nommerons « haveuse ripante ». Haveuses à chaîne avançantes. — Ces machines, qui diffèrent seulement par des détails, sont montées à plat sur deux longrines, sur lesquelles glisse un cadre portant la chaîne, en forme de trapèze allongé, le côté parallèle le plus large en avant. Ce cadre porte à l'arrière le moteur qui, en même temps qu'il fait tourner la chaîne, fait avancer l'ensemble sur les longrines. Tout le système est amené sur un truc (quelquefois nui lui-même par le moteur) au coin d'une chambre à dépiler. On le descend du truc au moyen de pinces, et on le place le long d'une paroi et en face de l'autre. On le fixe dans cette position à l'aide de vis calantes portées par l'appareil, celle de devant à 45°, car la machine tend à se cabrer; puis on met en marche. La chaîne tourne autour rie ses galets; les 48 ou 50 griffes, semblables, et orientées trois par trois en escalier, dans des maillons à mortaise variée d'angle, attaquent le charbon il la manière d'un burin, et le tout avance en découpant une hauteur de 0 m ,10 à 0 m ,12, sur une profondeur de l m ,80 et une largeur de 1 mètre à l m ,20. Quand les griffes sont usées, on les change en quinze minutes et on les affûte à la forge. Cette coupe prend environ cinq minutes (trois à quatre en entrant et une en ressortant) , ce qui se fait avec un engrenage 4 ou 5 fois plus rapide. L'arrêt se fait automatiquement à chaque bout. Puis on transporte la machine parallèlement à elle-même sur un emplacement immédiatement voisin, au moyen de pinces, et on commence une seconde 1 entrée en ayant soin de recouvrir un peu la première, et ainsi de suite jusqu'à l'extrémité de la chambre. Le transport prend, on général, plus do temps que la coupe, car il faut caler la machine, surtout lors-

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DANS LES HOUILLÈRES DES ÉTATS-UNIS

qu'on fait une seconde tranche, où les premiers découpages ont laissé des hauts et des bas. Les machines ont besoin do 2 m ,90 ou 3 m ,U5 libres entre le front de taille et les bois : si le toit ne permet pas de laisser cet espace libre, il faut mettre et ôter successivement des pilots de part et d'autre. Cela les rend bien difficiles à empkryer avec des toits qui ne sont pas excellents. Elles ont toutes des fils fusibles pour couper le circuit et éviter une avarie au moteur, quand il lui est demandé trop de travail, dans le cas de la chute du charbon ou de la rencontre de rognons durs. Elles coupent environ 45 à 50 mètres de front sur une profondeur de l m ,50, dans une journée de huit heures. Leur moteur est d'environ 20 chevaux, pouvant travailler à 30 chevaux pendant quelques minutes ; il se refroidit pendant le déplacement delà machine. La Jeffrey (Pl. IX, fig. 8 et 9) est une machine puissante, pesant 1.360 kilogrammes, elle a un moteur de 17 chevaux, habituellement il 220 volts; on dépense 9 kilowatts pour une coupe. Celle-ci commence à 0 m ,08 et se termine à 0, autant que possible, on descendant vers la sole. Elle n'a qu'une vitesse que l'on choisit d'avance d'après la dureté du charbon. Toutes les parties frottantes sont en bronze et interchangeables ; il n'y a pas de boites àétoupes, et cela est plus robuste, ce qu'on parait avoir surtout recherché dans cette machine. Un modèle spécial est fait pour les veines minces de 0 m ,45 de hauteur en tout. Les deux modèles se font électriques et à air comprimé; les modèles électriques avec trucs .automoteurs ou non . La Link-Belt (Pl. IX, fig. 10) ou hïdependent a sa chaîne plus bas, à plat sur la solo ; o:i n'a pas ainsi de charbon perdu. Un système différentiel permet de donner des vitesses différentes, que l'on règle à la main suivant Tome XVIII, 1900.

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