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L'EXPLOITATION MÉCANIQUE
la dureté du charbon. En plus du fil fusible, une goupille de sûreté est disposée de manière à casser, au lieu du moteur, s'il survient un arrêt brusque ; on la remplace facilement. Un modèle spécial est fait pour les veines minces, de 0 m ,4-5 de hauteur en tout. L'arrière porte des rouleaux qui facilitent son mouvement latéral ; ils se bloquent automatiquement en serrant la vis calante arrière. Le truc peut être automoteur. La Morgan-Gardner (Pl. IX, fig. 11) est d'une construction plus légère que la première : elle pèse 1.100 kilogrammes. Elle possède une triple série d'engrenages, pour trois vitesses différentes suivant la dureté du charbon. Un modèle spécial est fait pour veines minces. La General Electric Co a construit aussi des machines du même genre; mais elle les a actuellement abandonnées, occupée par des travaux plus importants. Nous ne les citons que pour mémoire. Haveuse à chaîne ripante. — La Sullivan (Pl. IX, fig. 12 et 13) est montée sur un cadre-glissière ; la chaîne à griffes, plus étroite que dans les précédentes (0 m ,50) tournant sur deux roues seulement, est complètement à l'intérieur de ce cadre, qui est amené sur un truc. On en descend la machine et on la pose dans un coin, comme les autres. Là, on saisit une chaîne ordinaire (chaîneguide) qu'elle porte à l'arrière et qui passe dans le moteur en suivant un jeu de galets, et on l'attache de côté en arrière, le long de la galerie d'accès, à un piquet d'amarrage coincé au toit et au mur. A l'avant, on la fixe à un crochet sur le côté du cadre {fig. 12). Puis on met en marche ; la chaîne à griffes tourne, et le moteur, en même temps, lire l'ensemble en avant, dans le cadre qui sert de glissière, en se hâlant sur la chaîne-guide ; elle fonctionne ainsi comme baveuse avançante. Lorsque la chaîne à griffes a pénétré tout entière dans le charbon,
DANS LES
HOUILLÈRES DES ÉTATS-UNIS
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le moteur s'arrête. On décroche la chaîne-guide et on va l'amarrer à un crochet que l'on fixe à l'extrémité du chantier, au niveau du sol. On remet en marche, et cette fois le moteur tire le tout latéralement, en se hâlant toujours sur la chaîne-guide; la chaîne à griffes coupe alors le charbon sur le côté, sur toute sa longueur (l m ,50), et la machine se ripe le long du front de taille. Le cadre qui avait servi de glissière pour le mouvement en avant se sépare en deux parties (fig. 13); la plus longue reste sur place, et l'on n'a plus besoin, entre le front détaille et le boisage, que de l'épaisseur du moteur (l m ,20). La machine marche ainsi en longue taille, en glissant sur la sole, sans arrêt ni manœuvre, jusqu'à l'extrémité de sa chaîne-guide, qu'elle suit rigoureusement. Si une bosse se présente dans le mur, on place sous la chaîne une cale, et la machine monte ; si c'est un creux, on appuie sur la chaîne avec un pilot serré au toit, et elle descend. Elle peut de même marcher en montant ou en descendant dans des couches inclinées suivant la ligne de plus grande pente, sa chaîneguide la maintenant rigoureusement. Lorsque la machine a fini son travail, on amène près d'elle le truc, auquel on a fait faire le tour du chantier par la galerie ; on attache la chaîne-guide au bout du truc, et elle se monte elle-même dessus. On pourrait en faire autant pour la descendre ; mais les ouvriers trouvent qu'il est plus simple et plus rapide de la glisser à bas avec des pinces. Le découpage du charbon s'opère ainsi le long de la sole, sans perte de charbon ; cela est plus facile pour charger et, dans une travée suivante, on trouve un sol parfaitement aplani et dépourvu des découpages en escaliers donnés par les haveuses avançantes. Comme fonctionnement de détail, la chaîne à griffes est totalement différente aussi. Les griffes sont plus longues, jumelées deux par deux avec un écartement de 0 m ,145; elles ne sont qu'au nombre de 24, donnant douze couples :