Annales des Mines (1900, série 9, volume 18) [Image 121]

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DANS LES

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L'EXPLOITATION

MÉCANIQUE

en outre, à chaque moitié de la chaîne, se trouvent deux couples de dents obtuses presque jointives. Les griffes fonctionnent comme des bédanes, en faisant sauter le charbon par petits éclats (vu leur petit nombre et leur forme, elles ont beaucoup plus de force que dans les chaînes à griffes nombreuses fonctionnant comme des burins sous un angle plus faible) ; elles découpent ainsi deux petits sillons espacés de 0 m ,"15, et le charbon intermédiaire, recevant comme d'un marteau le choc des dents obtuses, saute par morceaux, gros quelquefois comme le poing, que l'on retrouve dans le produit de la coupe, qui n'est pas ainsi perdu en menu comme avec les griffes burineuses. La cavité est plus grande, ce qui est avantageux pour l'abatage, et ce n'est pas aux dépens d'une perte de charbon; car le produit du havage est utilisable. La machine est aussi moins susceptible que les autres, lorsque la houille contient des rognons de fer ou de pyrite, caries dents plus robustes les font tourner, s'ils ne sont pas plus gros que le poing, et les chassent de leur alvéole. On ne met que cinq minutes à changer tout le jeu de griffes et dents ; une seule vis fixe chaque couple. Comme cette haveusc ne perd pas de temps à se replacer, mais marche d'une manière continue jusqu'à l'extrémité du chantier, son travail est aussi plus grand ; elle découpe, dans une journée de huit heures, un front de 50 à 60 mètres, sur une profondeur de l m ,50. Son poids est de 860 kilogrammes, car elle n'a pas les grands cadres des autres. Son moteur a dû être construit plus fort, car il doit être capable de marcher sans interruption trois quarts d'heure ou une heure, et elle est en prise sur l m ,50 d'un coup et les autres 1 mètre. Le moteur électrique est de 30 chevaux. 11 est mis en prise par deux cônes à friction, qui débrayent lors d'un effort trop grand qui nuirait au moteur; de plus, il existe un fil fusible de sûreté.

HOUILLÈRES

DES

ÉTATS-UNIS

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On peut en faire aussi un modèle à air comprimé. Quant au meilleur mode d'emploi dans des couches inclinées, en remontant, descendant, ou en allongement, seule l'expérience pourra le décider. On peut seulement prévoir ces trois cas, car l'effort de traction développé pour riper la machine, même en remontant, est secondaire à côté de celui qui est nécessaire pour couper le charbon.

VI DÉHOUILLEUSES (suite). — ROUILLEUSES. Les machines à faire les rouillures verticales sont employées, en général, pour les traçages ; cependant on les utilise pour les dépilages dans quelques mines où le charbon s'abat mieux ainsi que sous-cavé. Dans cette catégorie, nous retrouvons d'abord les trois machines à pic : Harrisan (Pl. X, fig. 14), Sergeant, et Sullivan (Pl. X, fig. 15), auxquelles on adapte de iïrandes roues qui permettent de les faire tourner dans un plan vertical ; on dispose alors le pic à angle droit de la disposition voulue pour les bavages. On fait avec elles des rouillures latérales. Puis nous retrouvons aussi les machines à chaîne Jeffrey (Pl. X, fig. 16) et Morgan-Gardner {fig. 17), tournées à angle droit et montées sur des bâtis spéciaux, sur lesquels elles s'élèvent par la force de leur moteur ; elles font des rouillures centrales, et on fait sauter le charbon par des coups de mines latéraux. On commence par le haut et on descend par coupes successives. Enfin, la rouilleuse spéciale Sullivan (Pl. XI, fig. 18, 19 et 20), qui fait également des rouillures centrales, fonctionne comme une machine à pic ; mais elle est montée