Annales des Mines (1900, série 9, volume 18) [Image 122]

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L'EXPLOITATION

MÉCANIQUE

sur affût roulant à crémaillère et coupe à une profondeur plus grande (l m ,50 à 2 m ,44 suivant demande) dans des veines de l m ,20 à 3 mètres. Comme on n'a pas à redouter le contre-coup pour l'ouvrier, on a porté le nombre de coups par minute au double (360 coups). Cette machine fait, par journée de huit heures, six coupes larges de 0 m ,14 dans une couche de 2 W ,30, soit 12 m ,80 d'avancement ou l m ,60 à l'heure. Son poids est de 725 kilogrammes, et le truc est monté sur roues pour la voie de la mine. Elle se tire sur une chaîne-guide fixée à l'avant des rails ; ceuxci sont calés en place par une vis serrant au toit . Dans une mine en pleine exploitation, on peut se contenter des haveuses à pic montées sur grandes roues, qui ne sont pas une dépense; mais dans une exploitation intensive, dont on veut développer les traçages à toute vitesse, les rouilleuses spéciales trouvent une 'bonne utilisation. Vil DÉHOUILLEÏÏSES (suite). — PERFORATRICES. Nous classerons les perforatrices suivant leur mode d'action, par percussion ou par rotation : 1° Par percussion, pour le travail au rocher. — Les perforatrices par percussion sont, en général, mues par l'air comprimé, qui paraît être préférable pour le travail brutal et irrégulier du choc. Il y a bien des modèles; mais, comme nous en avons d'usage courant en France, nous ne nous attarderons pas à leur description; nous nous bornerons à citer les plus connus aux États-Unis : Sullivan, Ingersoll, etc. Les perforatrices électriques percutantes sont de deux genres.

DANS

LES

HOUILLÈRES

DES

ÉTATS-UNIS

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Dans l'un, le porte-outil coulisse dans une armature entourée de deux solénoïdes placés bout à bout, dans lesquels on alterne le courant, soit sur la perforatrice même, soit plutôt au moteur. Ces appareils manquaient de puissance ; les solénoïdes chauffaient ; ils n'ont pas eu de succès. Dans l'autre, on transformait par des moyens mécaniques le mouvement rotatif électrique pour arriver au mouvement alternatif du fleuret. Ces appareils manquaient .aussi de force et n'ont pas donné satisfaction. 2° Par rotation. — Pour le travail au charbon, ces perforatrices ont un fleuret hélicoïdal et se trouvent montées sur une double barre serrée au toit et au mur. La Jeffrey Manufacturing Company en construit trois modèles : l'un mû par l'air comprimé (géant); les deux autres Al 1/2 et A 2, électriques. La A 1 1/2 se manoeuvre par un ouvrier et un aide et pèse 70 kilogrammes. Elle est à courant direct, de 110, 220 ou 500 volts, suivant demande. Le moteur fait 300 tours par minute ; le rapport du moteur à l'outil est de 9 à 1. La puissance nécessaire est de 1/2 cheval; on fore l m ,80 par minute dans un charbon de dureté moyenne, en dépensant 1 kilowatt. La A 2 est un peu plus forte (80 kilogrammes) pour un travail plus dur. L'économie obtenue par l'emploi de ces machines est faible : on paie à l'ouvrier, par tonne, 3 cents à la main ou 2 cents à la machine, pour le travail de perforation. L'économie n'est donc que de 1 cent, ce qui est faible vis-à-vis du prix élevé des moteurs électriques et de leur délicatesse, dans un outil qui n'est pas fixe ou, au moins, à demeure sur un truc. Aussi les exploitants n'ont-ils guère cherché à remplacer les perforatrices à main par des perforatrices électriques, et ces dernières semblent