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LÉTAIX
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Los mines de Challa et Apacheta sont situées à unequinzaine de kilomètres au sud de Ihianuni ; les filous se trouvent sur des mamelons de 100 mètres d'élévation au-dessus des ravins avoisinants. L'un de ces filous estremarquable par sa puissance extraordinaire ; il mesure de 8 à 10 mètres; le minerai se trouve soit en massecompacte, soit mélangé avec du sable; le terrain encaissant est légèrement argileux ; la teneur moyenne est de20 p. 100. On a étudié ce filon sur une longueur de 100 mètres environ et une profondeur à peu près égale. Quand on trouve des pyrites, le filon devient extrêmement tendre et peut être exploité au pic et à la pelle; il constitue alors ce. qu'on appelle le « llampu ». Il faut cependant soumettre le minerai à un certain broyage, defaçon à obtenir des particules de minerai de grosseur; comparable pour pouvoir être lavées utilement. Un autre filon, qui parait être la continuation de ce dernier, se présente dans des conditions toutes différentes : il est compact et comparativement très étroit. Sa puissance est de 12 à 18 pouces (30 à 45 centimètres), mais le remplissage se compose d'un mélange plus ou moins riche de pyrite et d'oxyde d'étain, qu'il faut griller avant de le laver. Près de Huanuni et sur le liane même de la montagne,, on trouve plusieurs veneros, ou dépôts alluvionnaires; on en a exploité quelques-uns, mais très peu. Cependant l'extension de ces placers est assez considérable : ils ont. été prospectés en différents endroits par les gens du pays ; les plus importants ont été seuls exploités ; l'eau pour les lavages y est abondante. En quelques endroits, il y a. beaucoup de fer ; mais, sur d'autres points assez nombreux, la cassérite « roulée » se présente en morceaux assez gros, pesant de 400 à 1.000 grammes et composée presque entièrement d'oxyde dur. Mais, dans ces exploitations, on ne suivait aucun plan ; chaque ouvrier travail-
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lait où bon lui semblait et s'appropriait généralement la moitié de ce qu'il avait extrait. On retrouve d'autres placers aux environs de la mine de Negro Pabellon, entre cette mine et Huanuni. Le plus important est à Japo ; mais le gisement est irrégulier ; l'étain ne s'y trouve que par places, et il y a peu d'eau pour laver les sables. Les gens du pays se contentent «l'une production de 40 à 50 kilogrammes patsemaine ; ils vendent ce minerai la veille ou l'avant-veille d'une grande fête, et le produit de la vente leur sert à se procurer de l'alcool, à s'enivrer et à prolonger leur ivresse tant qu'il leur reste de l'argent. A Llallagua, le gisement est différent; la roche y est trachytique, et le minerai fort riche ; mais il n'est pas exploité à cause de son éloignement et de l'absence de tout chemin pour y parvenir. On ne saurait parler du district d'Oruro, sans mentionner Colquiri; c'est en effet' l'un des gisements les plus célèbres et les plus riches de Bolivie; le siège d'exploitation est situé à 80 kilomètres au nord-ouest d'Oruro. Le filon principal en a été exploité par les Espagnols, pour le chlorure d'argent ; sa plus grande profondeur semble être à 55 mètres environ, niveau des eaux. On peut suivre le filon sur 5 kilomètres à la surface ; il est marqué par des déblais sur toute cette longueur. Il existe une galerie de 300 mètres, qui recoupe le filon exactement au niveau des eaux. Le filon le plus important a, dans la galerie, 25 mètres. Les épontes sont bien nettes et presque verticales; sa direction est N. 80° E., S. 80° 0. L'étain a été exploité sur la paroi sud, sur une longueur de 50 mètres, et l'on s'est arrêté au point de contact avec le chlorure d'argent. Autant qu'on peut s'en rendre compte, on aurait extrait là plus de 500 tonnes de minerai d'étain concentré. On y a trouvé des échantillons formés d'un mélange d'étain et de pyrites d'une teneur de 75 p. 100 d'oxyde d'étain.