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exploité qu'en deux points : à Huayna-Potosi et à Milluni. Mais on doit admettre que les gisements métallifères, et même spécialement stannifères, ne sont pas limités à ceux que l'on connaît aujourd'hui; il est vraisemblable qu'en faisanl des prospections aux flancs des glaciers qui font suite à celui du Kaka-a-ka, jusqu'à l'Illampu, on en découvrira d'autres; mais, soit à cause des grandes difficultés d'accès, soit à cause des grandes altitudes, on n'a encore rien entrepris dans ce sens. Signalons toutefois, mais au sud-est de La Paz, une récente découverte de filon d'étain, près d'Araca, à Viloco. Là, dans une propriété du président de la République, on a découvert de nombreux filons (nous en avons vu cinq) dans des conditions très favorables; il s'en trouve même dont le remplissage est si riche qu'on peut mettre le minerai en sac, sans aucune préparation mécanique préalable. Le seul inconvénient à relever consiste dans l'éloignement ; ces mines, en effet, se trouvent à plus de 100 kilomètres de La Paz ; les chemins existants sont très mauvais et impraticables pendant une partie de l'année. Malgré. ces conditions défavorables, il est possible cependant, comme nous l'indiquerons plus loin, d'obtenir là des bénéfices très appréciables. 3° Potosi. — Dans ce district, le troisième de ceux que nous avons indiqués comme producteurs d'étain, il n'y a aucune mine où l'on exploite exclusivement l'étain. Sa célébrité vient de sa grande production d'argent ; mais ici, comme à Oruro, l'étain se trouve à la surface mêlé à l'argent, et la plus grande partie des matières stannifères provient des déblais d'anciens travaux, et sont vendus aux fondeurs du pays même, qui se servent de fours à manche; mais le minerai obtenu n'est pas de très bonne qualité, car il contient beaucoup d'impuretés, de l'antimoine, etc. A 50 kilomètres de Potosi se trouvent les anciennes mines de Porco, qui sont abandonnées, le minerai y étant
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trop pauvre pour supporter les frais de transport, qui sont énormes. Au nord, d'autres mines, celles de Marangua et d'Ocuri, sont aussi abandonnées; le minerai y est riche cependant; mais les filons sont de trop faible puissance. Du reste, il y a dans ce district beaucoup de filons susceptibles d'être exploités ; cependant ils le sont rarement. Cela tient aux nombreuses contestations auxquelles donne lieu la propriété des concessions. Il en résulte des procès qui durent des années et qui paralysent tout projet d'entreprises. Aussi le district de Potosi, ainsi que nous le constaterons dans la statistique, ne produit-il que peu d'étain ; nous ne pouvions pas cependant passer cette région sous silence, car elle est intéressante au point de vue minéralogique ; l'étain et l'argent s'y trouvent presque partout ensemble, c'est du moins ce que nous avons vu dans les trois régions stannifères que- nous avons signalées. Exploitation. — Traitement du minerai. — Nous avons fort peu de chose à dire au sujet de l'extraction du minerai, sinon qu'elle se fait très simplement et sans aucun art, sauf dans quelques mines dirigées par des ingénieurs étrangers. Du reste, cette extraction est généralement très facile ; les gisements sont réguliers et les failles y sont fort rares ; enfin les mines, toujours situées aux flancs de la montagne, peuvent facilement être exploitées en galerie, et l'emploi de puits n'est que tout à fait exceptionnel. Après son extraction, le minerai est soumis à un traitement sur lequel nous devons nous étendre davantage. Au sortir de la mine, le minerai, d'une teneur relativement faible, n'est par marchand, et il est nécessaire, avant de l'expédier, de lui faire subir une préparation plus ou moins rudimentaire. Voici quel est le procédé qu'on emploie encore communément dans le pays : On commence par soumettre le minerai à une classification ou « palla », ce travail est Tome XIX, 1901.
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