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fait par des femmes désignées sous le nom de « palliris » ; le minerai est ainsi divisé en deux catégories : le plus riche est réservé pour être envoyé au traitement ; lereste est abandonné et rejeté aux déblais. Le menu ou <( llampu », que produisent les coups de mine, est mis en sac et envoyé à part à la préparation mécanique . A l'atelier de préparation, le minerai riche ou « broza » est broyé dans des moulins chiliens à meules verticales et l'opération se fait à sec ; le produit ainsi obtenu est passé au crible par des ouvriers qui le projettent à la pelle sur des tamis carrés, et il est en même temps soumis à un lavage au moyen d'un courant d'eau. Le refus des tamis est renvoyé de nouveau au broyage ; la partie fine glisse sur un plan incliné jusqu'à un trommel, mû tantôt à bras, tantôt par un manège de mules, niais le plus ordinairement par une- roue hydraulique. Les produits du trommel sont ensuite traités au moyen de « jiggers » mus à la main, appareils bien connus qu'il est inutile de décrire ici. . Les ouvriers chargés de ce travail arrivent à acquérir une grande dextérité, et à pousser très loin la concentration; et bien que la séparation du stérile soit faite à l'aide d'un simple petit morceau de bois, qu'ils manient comme une pelle, il est rare qu'ils rejettent du minerai riche. L'eau de lavage est envoyée dans une série de cuves en' bois, reliées entre elles par de petits canaux, également en bois ; il s'y dépose des boues très fines, qui sont de nouveau concentrées dans des « buddles », sortes de canaux rectangulaires en bois, dont le fond est légèrement incliné de façon que le minerai soit laissé à la partie supérieure, et que le stérile seul soit entraîné par le courant de l'eau ; l'action de l'eau est complétée par une ouvrière qui remonte sans cesse les matières au moyen d'un morceau de bois, d'un balai, ou d'une queue de bœuf; l'eau ne peut donc entraîner que fort peu de minerai
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riche ; on obtient ainsi un minerai très concentré. Ce procédé très primitif est loin d'être rapide, et on ne peut l'employer que parce que la main-d'œuvre, dans ce pays, est fort bon marché Depuis quelques années, cependant, on a introduit des installations mécaniques plus perfectionnées. Dans celle dont l'organisation à cet égard nous a semblé la meilleure, le broyage s'exécute au moyen de broyeurs à boulets « Gruson », ou au moyen de bocards. Le degré de broyage qu'on cherche à obtenir dépend de l'espèce et de la qualité du minerai. Pour avoir du minerai ou « barilla » à 64 p. 100, il est quelquefois nécessaire de pousser le broyage jusqu'à ce que le minerai puisse passer au tamis n° 30, tandis que d'autres donnent les mêmes résultats passés au tamis n° 8 ou n° 10. Les produits du broyage sont ensuite concentrés plusieurs fois dans des « buddles » ronds et concaves de 3 à 4 mètres de diamètre, et au moyen de cribles automatiques. Quelquefois les produits des « buddles » sont lavés dans des cuves spéciales. Les fins sont enrichis au moyen de tables, dont le modèle le plus répandu est la Frue-Vanner. La majeure partie du matériel vient de l'Amérique du Nord. Mais les machines qui en proviennent ne paraissent pas suffisamment appropriées au traitement de l'étain. Ainsi nous avons vu une de ces installations nouvelles, se composant de broyeurs à mâchoires , broyeurs à cylyndres (les bocards sont préférables), de bacs à pistons, de moulins Huntington et de tables Frue-Vanner; cependant les résultats obtenus n'y étaient pas très satisfaisants. Il y a évidemment à cet égard beaucoup de questions de détail à résoudre, qui ne pourront être réglées qu'avec le temps et l'expérience. Enfin, dans quelques mines on fond le minerai au four à manche généralement, en employant comme combustible le charbon; on ne pratique guère ce traitement qu'à