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Impôts. — Nous avons donné, dans une précédente étude (*) sur l'or en Bolivie, les principales dispositions législatives, auxquelles sont soumises, les exploitations minières dans ce pays; nous n'y reviendrons pas. Mais, comme l'exportation de l'or est absolument libre, nous n'avons rien dit des droits de douanes qui grèvent les autres métaux exportés ; nous avons à ajouter ici quelques indications à ce sujet. L'extraction et l'exportation de l'étain furent exempts de tous droits fiscaux jusqu'en 1863. Mais une loi du 13 septembre de cette année-là institua un droit d'exportation de $0,10 (0 fr. 25) par quintal de 46 kilogrammes d'étain en barre et de $ 0,05 (0 fr. 125) par quintal de minerai. Toute infraction à ces dispositions était considérée comme frauduleuse et passible de répression. Toutefois ces droits ne furent pas toujours payés régulièrement, et le montant des sommes, perçues par l'État à ce titre, était sensiblement en désaccord avec l'importance des produits réellement exploités et exportés; et, en 1888, le Gouvernement reconnut la nécessité d'y pourvoir, en notifiant au préfet de Potosi l'ordre de veiller à la perception rigoureuse des droits dus à l'État de ce chef. Ce régime dura jusqu'en 1890. Vers cette époque, en présence de la faveur attachée à cette industrie, et des grands développements qu'elle prenait, le législateur songea à augmenter les droits de l'étain, qui furent fixés, par la loi du 25 octobre 1890, de la manière suivante :
Chorolque et à Potosi. Il est avantageux par l'économie qu'il procure sur les transports, et il se justifie, en outre, par la nature du minerai, qui est de médiocre qualité. Au lieu de « barilla » à 64 p. 100, on se contente d'un minerai concentré jusqu'à 30 ou 40 p. 100 seulement; et l'on traite le minerai de manière à avoir l'étain métallique. Ce n'est toutefois là qu'une exception; car, en Bolivie, où le combustible est rare, il est toujours plus avantageux d'expédier en Europe le minerai concentré. Renseignements économiques et statistiques.
Main-d'œuvre. — On n'a pas à craindre de difficultés pour se procurer des ouvriers dans ces régions, qui sont cependant si peu habitées et si désertes. Nous ne crovons pas, en effet, qu'on ait jamais été obligé, dans aucune exploitation, de restreindre ou de suspendre les travaux pour cette cause. L'abus de l'alcool, qui s'est répandu dans la population ouvrière, très nombreuse autrefois, y a fait, il est vrai, de fort grands ravages; malgré cela, le nombre des ouvriers mineurs est encore suffisant, et l'on en trouve facilement. Les hommes et les femmes sont assez habiles aux travaux de lavage et de concentration du minerai. Les travaux de mine proprement dits sont confiés à des « cholos » (métis). Les Indiens ne sont guère employés qu'aux travaux extérieurs et comme manœuvres, et en général aux travaux qui n'exigent pas d'apprentissage ; on les paie, du reste, beaucoup moins cher que les ouvriers mineurs. Les mineurs sont payés par journée d'environ 12 heures, de $ 1,50 à 2 (3fr. 75 à 5 francs) ;les Indiens $ 1 à \ ,20 (2fr. 50 à 3 francs), et les femmes de $ 0,60 à 1 (1 fr.50 à2fr.50). La modicité de ces derniers prix explique pourquoi le procédé de lavage, tel que nous l'avons décrit, peut être employé sans désavantage.
Étain en barre.. $0,50(l f ,25 ) par quintal, soit 27^19 par'tonne. Minerai (barilla). $ 0,35(0,875) 20,15 -
Le droit d'exportation du bismuth fut en même temps fixé à $ 1 (2 fr. 50 par quintal), soit 54 fr. 35 par tonne. Enfin, par un décret du 26 mai 1899, ces droits ont (*) Les Gisements aurifères de Tipuan (Vcir. sup., p. 158).
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