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ÉTDDE GÉOLOGIQUE SUR LE NORD DE LA CHINE ÉTUDE GÉOLOGIQUE SUR LE NORD DE LA CHINE
nappe continue; en réalité, sa surface se compose d'un système très particulier de ravins et de terrasses. Tels sont les caractères fondamentaux du lœss. Origine du
lœss.
Pumpelly, le premier, en 1864, fait mention du lœss en Chine et l'explique par des dépôts d'estuaires ou lacustres. Cette théorie, analogue à celle reçue alors pour le lœss d'Europe et, en particulier, de la vallée du Rhin, fut acceptée par tout le monde. Williamson la développa avec une imagination fantaisiste. M. de Richthofen reconnut que le problème était très compliqué. Cette terre se présente avec le même caractère depuis le sol de la Grande Plaine jusqu'à des milliers de mètres au-dessus du niveau de la mer ; partout il apparaît avec certitude qu'elle s'est produite seulement une fois que le sol eut complètement reçu sa configuration actuelle ; dès lors la théorie du dépôt en eau douce se trouve écartée. Comment de tels lacs se fussent-ils étendus en effet à la fois au niveau de la mer et sur toute la surface de plateaux élevés de 2.000 mètres? D'autant qu'il n'y a pas trace de stratification, pas trace de coquille d'eau douce. Admettre, d'un autre côté, que la mer eût tout couvert, c'eût été admettre, à une époque récente, un affaissement de 2.400 mètres, suivi d'un relèvement aussi important, sans aucun indice à l'appui (théorie de M. Kingsmill). Encore devrait-on trouver quelques coquilles marines, et s'expliquerait-on difficilement, au contraire, la présence de limaçons et de mammifères. — L'hypothèse d'une fine trituration pendant la dernière période glaciaire est encore moins admissible, non plus que celle de l'amenée ultérieure de ces petits matériaux par des eaux courantes, car ils ne se trouveraient pas sur les hauts plateaux. M. de Richthofen fut donc conduit à penser à un dépôt
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aérien, bien qu'il fallût encore expliquer des épaisseurs que l'on ne rencontre que dans les projections volcaniques. Cette théorie paraissait pourtant irréfutable, car, en dehors des raisons négatives qui viennent d'être énumérées, il y avait encore des preuves positives et que voici. 1 . Coquilles d'Hélix. — Ces coquilles se présentent à l'exclusion complète des coquilles d'eau douce, — exception faite du lœss lacustre. Elles se rencontrent répandues sur toute l'épaisseur des dépôts, sur toute leur étendue, soit disséminées, soit en abondance. Elles sont blanchies, amincies, généralement bien conservées, mortes par suite à l'endroit où on les trouve. Il est vrai qu'il y a des Hélix qui, l 'hiver, rentrent de plusieurs mètres sous terre. Mais, comme on en trouve à toutes les profondeurs et, en particulier, au toit de grottes creusées par l'homme et «'enfonçant à 20 ou 25 mètres des escarpements de lœss, on est conduit à penser que ces animaux sont contemporains du dépôt de celui-ci, et que ce dépôt, très lent, s'est effectué dans un climat assez humide pour que les Hélix puissent trouver les plantes nécessaires à leur vie, assez sec cependant pour assurer la conservation de ces coquilles calcaires. 2. Ossements de mammifères. — Leur présence est un argument de même ordre ; mais il faudrait en examiner l'origine avec plus de précision. En tous cas, ces animaux sont morts dans le voisinage de l 'endroit où l'on trouve leurs restes et en terrain sec. 3. Traces de végétaux. — On ne trouve pas de restes de plantes proprement dits, mais des quantités de cavités qui ont conservé la forme et le mode de ramification des racines de plantes. Comme on le voit le long des pans de Tome XIX, 1901.
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