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ÉTUDE GÉOLOGIQUE SUR LE NORD DE LA CHINE
ÉTUDE GÉOLOGIQUE SUR LE NORD DE LA CHINE
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l'on doit en retrouver la trace dans le lœss ; les matériaux qui proviennent des bords de la cuvette se déposent, les uns sous la forme de lœss en terrain sec, les autres en couches horizontales dans le lac. Il y a, par suite, une différence de structure, mais elle est en général impossible à voir, sauf là où le lœss contient des traces de plantes. Le lœss lacustre se distingue en particulier par sa stratification, sa couleur plus claire, sa perméabilité moindre, sa salure plus forte. Parfois, il est impropre à la culture et inhabité. Le lœss lacustre se rencontre d'une façon particulièrement remarquable dans la plaine de Si an fou; un dessèchement des lagunes a amené la progression du lœss terrestre au-dessus du lœss lacustre, et le long de la surface de séparation sourdent de nombreuses sources. Pour passer de la formation du steppe à la formation de lœss, caractérisée par une érosion profonde, il faut évidemment invoquer la venue d'un climat plus humide. Grâce à lui, les lacs salés se sont remplis, l'eau a trouvé un écoulement par l'un des bords des cuvettes, un canal profond s'est creusé ; si de nouvelles modifications du climat ne se sont pas produites, le système fluvial ainsi créé s'est développé d'une manière continue en englobant un nombre de cuvettes lacustres de plus en plus grand et en s'étendant progressivement d'aval en amont (érosion, périphérique). Telles seraient, dans leur ensemble, les étapes successives de la formation des steppes d'abord, du lœss ensuite. Nous allons revenir plus en détail sur les causes qui ont amené ces transformations.
lœss, ces canaux sont absolument semblables à ceux oùse logent les plantes actuelles, et il est rationnel de leur attribuer la même origine. Le lœss s'est donc produit en terre ferme. Il reste à trouver les agents qui en ont amené les matériaux dans leur situation actuelle. M. de Richthofen a trouvé, en Mongolie, le stade premier de la formation du lœss. C'est un pays de steppes qui offrent la configuration des pays de lœss, sans les ravins dont ceux-ci'sont creusés. La surface du sol forme une série de cuvettes dont les bords sont constitués par les chaînes de montagnes. Les montagnes de la bordure se démolissent continuellement par l'humidité, par la chaleur, par la glace, par la végétation. Les averses font descendre les blocs les plus gros, sans en arrondir les arêtes, sur les pentes de la cuvette ; pendant la sécheresse, ils se recouvrent de poussières accumulées par le vent, et les éléments plus fins arrivent seuls dans le milieu des cuvettes. Après les pluies, enfin, il se produit des efflorescences salines. Ces matériaux accumulés ne s'en vont pas tous, à nouveau chassés par le vent; ils restent maintenus parla végétation. L'ensemble prend une figure stable qui est la forme de cuvette. Vers la limite de la steppe et du lœss, on voit des petits ravins qui remplacent la cuvette sans écoulement aux formes arrondies, et la coupure du sol présente, dans la profondeur de la steppe, une texture identique à celle du lœss. On arrive ainsi à cette conclusion que le sous-sol des steppes de Mongolie est essentiellement formé de lœss avec des débris aux arêtes vives sur les bords et une terre fine de composition plus uniforme au milieu, et que chaque cuvette de lœss a été autrefois une cuvette de steppe salée. Au milieu de ces cuvettes, il existe des lacs salés, et
Formation des steppes salées.
Nous avons vu que le passage de la steppe au lœss permettait de se rendre compte que le sous-sol des cuvettes de steppes est composé de lœss avec intercala-
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