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ÉTUDE GÉOLOGIQUE SUR LE NORD DE LA CHINE
est reproduit par la fig. 1, Pl. VI (versant S. du Fong kiao chan, près de Mao kin tchen, Chansi); enfin, dans la Grande Plaine, la fig. 6, Pl. VI, fait voir l'épaisseur visible du revêtement dans lequel le Cha ho s'est creusé son lit près de Ien tch'eng sien (Honan). Nous décrirons maintenant d'une manière plus détailléela couverture de lœss dans laquelle le fleuve Jaune est profondément encaissé et qui s'étend entre les monts Fong kiao chan et Tsin chan. Nous avons déjà parlé des terrains cristallins très redressés qui forment, à une altitude de 12 à 1400 mètres, la crête de la première de ces chaînes. La coupe de la fig. 2, Pl. V, indique la forme de la surface du lœss qui s'étend au Sud ; elle va s'abaissant de plus de 800 mètres d'altitude jusqu'à 500 sur une longueur d'environ 14 kilomètres, puis tombe brusquement jusqu'au niveau du fleuve, à 265 mètres d'altitude, en un escarpement très incliné. La surface supérieure du plateau paraît absolument uniforme vue d'en haut ; seule émerge de quelques centaines de mètres la chaîne du Fong kiao chan. Routes et maisons sont taillées dans le lœss et les arbres sont rares ; mais ce plateau, d'apparence si égale, est profondément fissuré par des ravins. La coupe indique l'allure générale de leur thalweg ; ils sont orientés rigoureusement, ou peu s'en faut, suivant la ligne de plus grande pente du plateau et perpendiculairement aux directions parallèles de la chaîne et du fleuve. La fig. 1, Pl. VI, donne l'aspect d'ensemble de l'un de ces ravins. On pourra y remarquer toutes les phases de l'érosion dont nous avons donné plus haut l'analyse, d'après l'étude si sagace de M. de Richthofen, depuis les cavités par lesquelles l'eau débouche dans le ravin après les pluies, cavités qui s'élèvent et s'étendent de plus en plus jusqu'à constituer des ravins découverts, jusqu'à ces terrasses de plus en plus rapprochées, à mesure que l'on monte vers le plateau, formées par les bancs plus mar-
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neux que l'eau n'a pas encore eu la force d'entamer et, sans doute aussi, en partie façonnées par la main du cultivateur. La route de An y Sien à Mao kin tchen (Voir la carte fig. 4, Pl. V) atteint la formation de lœss du revers méridional du Fong kiao chan, dont nous venons de donner la description d'ensemble, par un col à 070 mètres d'altitude. Le plateau est d'abord sensiblement horizontal sur 2 kilomètres le long de la selle formée par le col et la chaîne montagneuse. A partir de Tchang tien yuen, son inclinaison se modifie brusquement, et bientôt le réseau du ravinement se fait sentir. Sur 7 kilomètres, on passe de 660 à 570 mètres d'altitude, ce qui correspond à une inclinaison moyenne de 1,3 p. 100. Puis la route s'engage à flanc de ravin ou le long d'une crête inclinée entre deux ravins parallèles, en s'enfonçant, comme à l'ordinaire, à 20 ou 30 mètres au-dessous de la surface. Vers 450 mètres d'altitude, nous remarquons un lit de poupées; vers 360 mètres, et 2 kilomètres plus loin, dans une partie où le chemin est très encaissé et très en pente (8 p. 100), nous faisons l'observation que voici : traversant à plusieurs reprises notre route, une coulée de petits galets parmi lesquels se trouvent des morceaux de micaschistes, sinueuse, rompt l'homogénéité du lœss. Ce sont là évidemment les matériaux amoncelés par un petit torrent qui s'est frayé un passage dans le lœss et qui en a été également recouvert plus tard. Au-dessus de ce lit de galets se trouve une petite couche formée d'un agrégat de débris de coquilles, parmi lesquelles restent entre autres des hélix entiers, assez bien conservés, quoique si fragiles qu'ils tombent en poussière sous la main. Dans le même banc, nous voyons encore, dans une caverne creusée au bord du chemin, un fémur d'environ 0 m ,30 de longueur. Au-dessus reviennent de petits galets de plus en plus fins; enfin, sans stratification apparente,