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LE GISEMENT DE MINERAI DE FER OOLITHIQUE
DE LA LORRAINE
Pour y remédier, les maîtres de forges français ont dû acheter dans le Luxembourg des minerais riches et non siliceux, tels que ceux d'Esch et de Rumelange, dont ci-dessous la composition : Fer
Chaux
Couche rouge triée d'Esch . 40,98 7,40 Couchejaune de Rumelange. 30,03 13,60 Couche grise de Rumelange. 33,24 16,34
g 6.
Silice
Alumine Phosphore
8,41 4,83 7,50 5,44 6,84 5,23
0,77 0,85 0,80
— HISTORIQUE RAPIDE DES TRAVAUX DE RECHERCHES, DE
1883
A
1899.
C'est pour répondre à ce besoin de minerais riches et calcaires que les métallurgistes ont procédé à une première série de recherches, en 1883, dans le bassin de l'Orne. La raison qui leur avait fait choisir cette région était l'existence, en Lorraine annexée, des mines de Moyeuvre, proches de la frontière, qu'on connaissait depuis longtemps comme très riches en bons minerais. Mais, si les mines de l'Orne convenaient assez bien, en raison de leur situation topographique, aux usines des environs de Nancy, elles étaient moins bien situées pour celles du groupe de Longwy. Des recherches qui auraient permis de découvrir un gisement calcaire au Nord de celui de l'Orne auraient donc eu une importance décisive pour ces usines, qui se seraient trouvées ainsi moins éloignées de leurs matières premières. Pour quelles raisons et par suite de quelles circonstances malheureuses les sondages de Sancy, Trieux et Avril, qui furent exécutés, en 1883, au Nord de la faille d'Avril, furent-ils considérés comme négatifs, c'est ce que nous expliquerons un peu plus loin. Toujours est-il que ce n'est que dix ans plus tard qu'un groupe d'explorateurs eut l'idée de recommencer, à Saint-Pierremont,
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une nouvelle tentative, qui fut cette fois couronnée de succès. Ce fut le signal d'une nouvelle campagne de recherches très active qui amena la découverte du bassin de Tucquegnieux, en 1894-1896. Progressant de l'Est à l'Ouest, la série des sondages de recherches fut poussée jusqu'à la voie ferrée de Nancy à Longwy et même au delà. C'est de cette deuxième série de travaux que résulta la découverte du bassin de Landres, en 1895-1898. Les concessions instituées à la suite de ces recherches, qui ne comportent pas moins de quatre-vingt-neuf sondages pour les seuls bassins de Tucquegnieux et de Landres, ont fait l'objet de décrets datant de 1899 et 1900. Si nous suivions l'ordre chronologique, nous devrions donc décrire tout d'abord le bassin de l'Orne, puis celui de Tucquegnieux, et en dernier lieu celui de Landres. Le procédé inverse nous paraît plus commode pour la clarté de l'exposition. Nous allons donc décrire successivement : 1° Le bassin de Landres ; 2° Le bassin de Tucquegnieux; 3° Le bassin de l'Orne. Nous utiliserons, pour cela, la topographie souterraine de la Pl. Y et différentes coupes d'ensemble suivant les directions marquées par les chiffres romains I, II, III, etc., jusqu'à XII sur cette même planche. Nous croyons utile, à ce propos, dé faire remarquer une fois pour toutes que les régions situées dans le voisinage immédiat des failles, et surtout des croisements de failles, étant très disloquées et très dérangées, il ne faut pas s'attendre à ce que la représentation qui en est donnée dans notre carte et dans nos coupes soit d'une exactitude absolue. C'est un fait bien connu que les failles qui découpent la formation ferrugineuse sont non pas simples,