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REVUE
DE
LA
CONSTRUCTION*
DES MACHINES
toutes les dimensions nécessaires y doivent être inscrites, et, si l'une de ces mesures manque, on retourne le dessin à son auteur pour qu'il le complète. Il n'y a de dérogation a ce principe que pour certaines formes qui n'ont besoin d'aucune précision et qui sont tracées en quelque sorte au sentiment, telles que les parties non ajustées des pièces de fonderie ; les cotes des parties dressées et alésées de ces pièces étant inscrites, le modeleur exécutera le modèle en copiant les formes représentées sur le dessin. Vu leur destination, les cotes doivent être placées de manière à fournir directement les dimensions utiles pour la construction. Pour en donner un exemple simple, si la pièce comprend deux alésages parallèles, on cotera la distance des axes des deux parties cylindriques et les diamètres de ces deux cylindres : ce serait une erreur choquante de coter les deux diamètres et la distance des génératrices les plus voisines des deux cylindres, c'est-àdire l'épaisseur de la partie coupée telle qu'on la voit sur la coupe par un plan comprenant les deux axes, puisque, pour l'exécution, il faudrait ajouter à cette cote les deux rayons. Les cotes doivent être inscrites de telle sorte que celui qui lit le dessin les trouve aisément sans avoir à les chercher longtemps. Il faut éviter les répétitions inutiles de cotes, qui sont souvent une cause d'erreur, surtout en cas de corrections. L'étude do détail exige nécessairement qu'on précise la nature et la qualité des matières qui seront employées dans la construction, puisque la résistance, et par suite la dimension des pièces, dépend de la matière employée. Les dessins de détail doivent donc non seulement représenter la forme des pièces à exécuter, mais aussi définir exactement la matière qui les constituera. Outre les dessins des pièces séparées, l'étude de détail comprend une série d'ensembles partiels, et enfin de?
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ensembles complets. Lorsqu'il s'agit de machines compliquées, l'exécution de ces ensembles complets est longue, et ils sont souvent plus utiles pour faire connaître la machine que pour l'exécution même. Étude d'exécution. — Après la troisième phase, le travail d'études est souvent considéré comme terminé, et cependant la quatrième phase, l'étude d'exécution,- est d'nne grande- utilité et ne devrait jamais être négligée. En fait, môme quand elle semble manquer, elle est jusqu'à un certain point faite dans les ateliers chargés de la construction : mais, dans ce cas, elle est souvent incomplète, tandis qu'il est préférable de n'apporter aucune négligence dans cette partie du travail. Trop souvent certains détails importants sont abandonnés à ce qu'on appelle la pratique des ateliers, qui risque de ne pas donner des résultats suffisamment précis, et qui, d'ailleurs, est assez différente d'un atelier à un autre. Parmi les points qui doivent être examinés dans l'étude d'exécution, s'en trouvent qui touchent à la constitution même de la machine, notamment ce qui a trait aux jeux, aux flexions et aux dilatations des pièces. Ces questions se rattacheraient logiquement à l'étude de détail, mais • elles y sont souvent laissées de côté, et on n'en tient compte que d'une manière peu satisfaisante dans l'exécution. Jeux des pièces. — Les jeux que présentent les pièces sont de deux sortes : il y a d'abord le jeu proprement dit qui existe dans certaines articulations, par exemple entre les bielles et les tourillons de manivelle, entre les boulons et le trou qu'ils traversent ; parfois ce jeu peut être négatif, dans les calages et les frettages. Mais on entend aussi par jeux les écarts qui existent entre les dimensions réelles des pièces et les dimensions