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RICHESSES MINÉRALES DES POSSESSIONS RUSSES
Je donne (Pl. VII, fig. 9 et 10) les coupes longitudinale et transversale du dernier de ces bassins, dans lesquelles sont réunies les indications géologiques qui précèdent. Résumé. — En résumé, les placers de la Boukharie orientale ont pour origine de grands gisements de conglomérats, produits eux-mêmes par l'action concomitante des glaciers et de la mer sur les massifs du Pamir et de l'Alaï. Ces conglomérats sont généralement très pauvres en or; mais, ayant été soumis à dos érosions puissantes, l'or s'est concentré dans les thalwegs des vallées actuelles et y a formé des placers exploitables industriellement par des moj'ens appropriés. J'ai calculé, d'après les profils en travers que j'ai relevés, que la quantité d'alluvions qui reste dans les thalwegs actuels ne représente pas plus du , . du volume qui 10.000 a été enlevé par les érosions. Si donc les conglomérats avaient contenu primitivement en moyenne
de doli par 100 ponds (environ
d'or par mètre cube), teneur tout à fait insignifiante, que révèle à peine la bâtée, et en admettant que la moitié de 1 or ait été entraînée plus loin sous la forme d'or fin, léger il serait resté encore dans les alluvions des thalwegs 50 dolis par 100 pouds, équivalant à 8 francs d'or au mètre cube) teneur supérieure à celle que j'ai constatée dan* la majorité des essais que notre expédition a effectues sur place. Ces simples chiffres rendent bien compte do la teneu' originaire extrêmement faible des conglomérats. Jena . firme cependant pas qu'on ne puisse jamais rencontrer conglomérats exploitables avec bénéfice, mais ce seia toujours l'exception, et non la règle. J'arrête ici cet exposé géologique forcément un P
EN ASIE CENTRALE
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aride, mais qui était, je crois, indispensable pour faciliter les explications qui suivent. Composition des placers actuels. — Le travail constant des érosions, qui continue actuellement, a pour résultat do creuser chaque jour davantage le lit des rivières et d'en abaisser le niveau. Il reste, par conséquent, sur les bords, des terrasses, constituées par les anciens lits, dans lesquelles l'or s'est déjà concentré notablement. Ces terrasses, quoique moins riches que le fond des cours d'eau actuels, ont été l'objet principal des travaux anciens et des travaux sartes. Constamment émergées au-dessus de la rivière, elles se prêtent admirablement au travail des orpailleurs. La coupe de la Pl. VII, fig. 2, que j'ai relevée dans la vallée de Mazar-Sou, montre un chantier sarte en activité. Les sables, préalablement criblés pour séparer les cailloux stériles, sont lavés dans le lit de la rivière actuelle, qui coule en contre-bas. C'est l'enfance de l'art. Tous les terrains qui se présentent dans ces conditions portent les traces de travaux, anciens ou récents. Même ceux qui paraissent vierges ont été nettoyés dans les temps reculés. Beaucoup sont lavés et relavés par des générations successives, de moins en moins gourmandes. Je mets en fait qu'il n'y a plus rien à prendre par nos procédés modernes dans ces alluvions « suspendues », que de nombreuses générations d'orpailleurs ont déjà complètement nettoyées. H n'en est plus de même lorsqu'on aborde les alluvions mondées par le niveau actuel de la rivière. Seuls, certains districts, notamment celui de Talbar (Amlacdariat de SariP°ul), possèdent des Sartes assez industrieux pour aller, Par des procédés décrits plus loin, enlever une certaine fraction de ces alluvions noyées. On peut dire en généra l que cette partie des placers est absolument vierge.