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tend au contraire à égaliser la surface ; il se mélange avec le sable delà route en donnant une masse légèrement plastique et homogène. Cela tient à la forte proportion d'asphalte que contient le pétrole californien. On a essayé différentes qualités de pétrole, et on a reconnu que le meilleur est celui qui contient de 24 à 40 p. 100 d'asphalte. C'est donc un pétrole voisin de ceux de Kern River et de Los Angeles. Avec un pétrole plus léger, il n'y a pas prise avec le sable ; le pétrole se comporte comme le ferait de l'eau et s'évapore sans résultat. Voici comment on procède à l'opération : sur une route poussiéreuse comme le sont celles de Californie (sur une route en gravier l'effet du pétrole serait nul), on commence par rejeter de la terre prise aux accotements, puis on herse le tout. Après quoi on arrose avec du pétrole chauffé (le pétrole froid fait prise beaucoup moins régulièrement et donne des boules). Il faut cinq applications de pétrole pour avoir une bonne route ; chacune des deux premières années, on fait deux applications ; la troisième année, on n'en fait qu'une. Les consommations de pétrole, par kilomètre, pour une route large de 3 m ,60, sont : Inapplication 2' . — 3 e , 4 e et 5° applications, chacune.
5.500 litres 3.760 — 3.600 — au maximum
soit, au total, 19 à 20.000 litres, ou, environ, 120 à 126 barils.
Pour une route de 5 m ,50, la dépense est proportionnellement moindre ; elle monte à 162 barils par kilomètre. Les routes ainsi traitées ont une surface unie et solide, sans aucune poussière; elles résistent bien à une pluie courte. Mais, à l'époque des pluies prolongées, une boue épaisse finit par se former ; elle est corrosive pour les vêtements et même pour la peinture des voitures qui en sont éclaboussées. Aussi le pétrolage des routes doit-il être proscrit des endroits habités.
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C'est comme combustible qu'est employée la majeure partie du pétrole californien, surtout pour la production de vapeur dans les locomotives, les chaudières fixes ou les chaudières marines. On commence à le brûler aussi dans les fours de fusion, dans les usines métallurgiques ou les verreries. Sa valeur, comme combustible, dépend essentiellement de son pouvoir calorifique. Une série d'expériences a été faite par M. W. L. Watts pour l'État de Californie. Les chiffres trouvés par lui ont varié de 9.991 à 10.381 calories par kilogramme de pétrole. D'autres essais ont donné : Calories au kilogr.
Pétrole de Los Angeles 13° B. . Pétrole à 16° 1/2 B Pétrole de Summerland 12° B.
10.203 9.800 9.688
Comparé pratiquement au charbon, le pétrole donne des résultats très concordants. Jusqu'ici c'est surtout aux charbons de Nanaïmo (île de Vancouver) et de Gallup (NewMexico) qu'il a été comparé. Le charbon de Nanaïmo a 6.684 calories au kilogramme. D'après les chiffres cités plus haut, le nombre de barils équivalant à une tonne de charbon devrait varier entre 3,5 et 4. C'est en effet ce que l'expérience a trouvé, montrant ainsi que la combustion du pétrole dans les locomotives se fait très parfaitement. Voici les résultats obtenus par les deux grandes Compagnies de chemins de fer de Californie et quelques autres consommateurs. Comme équivalent d'une tonne de charbon : Le Southern Pacific Bailway brûle Le Santa Fé Bailroad brûle La O des tramways électriques de Los Angeles brûleLa Chambre de justice de Los Angeles, pour le chauffage à la vapeur, brûle. . Les Selby Works, dans les fours à cuivre et à plomb, brûlent
3 à 4 barils 3,60 à 4 — 3,62
—
3,10
—
3,50
—