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AFFAISSEMENTS PRODUITS DANS LE CHESHIRE
- Les piliers carrés ont 9 mètres de côté, pour des galeries larges de 22 m ,50 en moyenne. On laisse au toit 20 mètres de sel d'une solidité parfaite. Deux puits jumeaux de 1 mètre de diamètre utile, distants de 10 mètres, desserventles travaux, dont la profondeur est de lOOmètres. Ces puits sont cuvelés par anneaux de fonte d'une seule pièce. La machine d'extraction, à vapeur, actionne les bennes cylindriques, d'un diamètre très peu inférieur à celui des puits (il n'y a qu'une benne par puits). Ces mines produisent par an un total de 150.000 tonnes de sel valant de 3 à 4 francs la tonne. En dehors de la région de Northwich, il n'existe que deux mines abandonnées à Lawton et une à Winsford.
CHAPITRE III. EXTRACTION DU SEL EN DISSOLUTION.
L'eau salée est pompée dans des puits creusés à niveau vide. Ils sont de deux sortes : 1° ceux qui exploitent la nappe naturelle suprasalifère ; 2° ceux qui puisent dans les mines inférieures inondées (voir plus haut). Ces derniers sont au nombre de cinq ou six, à Northwich. Les autres sont une douzaine à Northwich, une trentaine à Winsford et cinq ou six dans les autres centres . Les puits de la première catégorie sont foncés jusqu'à la nappe salée. Ils ont donc de 35 à 70 mètres de profondeur. Un cuvelage en bois ou en fonte isole les niveaux d'eau douce rencontrés. Des précautions spéciales sont prises, vers la fin du fonçage, contre la force ascensionnelle de la nappe, qui se trouve toujours sous un banc caractéristique de marne très dure. Dès la rencontre de ce banc, on y établit la trousse du cuvelage et on exécute ce dernier. Ensuite on perfore lo banc dur au moyen
PAR L'EXPLOITATION DU SEL
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de barres à mines ; on termine souvent par un sautage des trous ainsi pratiqués. Quelquefois le cuvelage se termine par un fond métallique muni d'ouvertures réservées pour le forage des trous de barres à mine jusqu'à la nappe ; parfois ce fond est disposé pour recevoir une sorte de robinet-valve, maîtrisant les venues salées artésiennes et permettant d'assécher le puits en cas de nécessité. L'eau salée des mines est pompée soit dans les anciens puits d'extraction restés en bon état, soit dans des puits spécialement creusés pour la « mise en perce » de ces excavations souterraines remplies de saumure, avec des précautions analogues à celles du cas précédent. On n'a jamais eu à faire d'exploitation par chambres de dissolution ou lacs souterrains analogues à ceux pratiqués en Meurthe-et-Moselle, dans les régions privées de nappes naturelles. Au Cheshire, l'eau salée naturelle existe partout et suffit à tous les besoins. Il ne semble pas qu'on ait étudié de très près le régime de ces nappes naturelles du Cheshire. Il est probable qu'il est analogue à celui des nôtres, que nous exposerons en détail plus tard : l'eau douce descend pâr des fissures de la marne jusqu'au sel et régénère ainsi constamment la nappe, qui alimentait d'abord uniquement les sources naturelles de Nantwich, Dirtwich, Middlewich, Northwich, etc., et qui aujourd'hui est surmenée parles pompages. Ceuxci, de plus en plus actifs, ont provoqué l'abaissement progressif de son niveau, malgré l'afflux considérable d'eau douce qu'y provoquent les dépressions piézométriques. Cet abaissement a été d'environ 1 mètre par an. De plus le niveau suit les variations des saisons. En revanche, l'inondation et les effondrements des mines, apportant un contingent nouveau et important de venues d eau douce, ont relevé ce niveau naturel. Ce relèvement a atteint plusieurs mètres lors de l'inondation de Platt's Hill, en 1880.