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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE
fondeur, il présente un caractère filonien beaucoup plus net qu'aucun des gisements que nous ayons eu l'occasion d'examiner. Il semble d'ailleurs que cet exemple d'un filon net, assez régulier, et en somme d'une belle minéralisation, dont l'exploitation n'a pas été réellement fructueuse malgré la dernière période d'activité du marché du nickel, soit de nature à montrer une fois de plus que ce n'est pas l'exploitation souterraine des filons même riches,, mais bien l'abatage au jour de grandes masses de minerai plus pauvre, qui doit constituer désormais l'exploitation rémunératrice du nickel en Nouvelle-Calédonie. Nous ajouterons d'ailleurs que le gîte était dans de très bonnes conditions au point de vue des transports, puisqu'un seul câble permettait de descendre le minerai au bord de la mer où il était immédiatement embarqué. Au sujet des mines exploitées autrefois à Canala et à Kouaoua, nous n'avons rien à ajouter à ce que nous avons rappelé ci-dessus; nous dirons au contraire quelques mots de celles des vallées de la Kagenjouet de la rivière tle Kua. La vallée de la Kagenjou, qui s'ouvre tout entière entre les serpentines, paraît abondamment minéralisée sur ses deux côtés : il n'y a eu d'exploitation sérieuse que sur la rive droite, au flanc du Mé-Moa, sur l'autre versant duquel se développent les travaux de Kouaoua. Cette exploitation a porté sur la mine Renaissance entre les cotes 670 et 730 ; elle aurait eu une certaine importance en 1890; elle a ensuite été reprise sans succès en 18971898 et a fourni alors 2.000 tonnes de minerai : autant qu'on peut en juger par ce que laisse voir l'état actuel des travaux, les concrétions de minerai vert ou chocolat et les formations bréchoïdes empâtées dans des silicates riches doivent y être assez abondantes; beaucoup de chantiers ont naturellement été arrêtés là où les matières riches disparaissaient, ou du moins là où leur continuité cessait; mais d'autres montrent encore de beaux minerais
LES MINES DE NICKEL
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évidemment exploitables. A côté de la mine Renaissance, la mine Victoria n'a été l'objet que de travaux de recherches ; ils ont mis à découvert de riches minerais en quelques points. Du côté delà rive gauche de la rivière Kagenjou, nous avons également vu quelques belles têtes de minerai sur le périmètre de la mine Eurêka. Plus à l'Ouest, sur le versant qui descend sur la rivière de Kua, la mine Victorian a été, en 1886, l'objet d'une petite exploitation par un amodiataire; celui-ci en avait tiré un certain nombre de tonnes de riche minerai et les déblais produits, aussi bienque les fronts de taille encore accessibles, montrent qu'en dehors des minerais riches, seuls recherchés alors, il existe des quantités vraisemblablement sérieuses de minerai à teneur moyenne. Remontant la vallée de la rivière de Kua en suivant les ravins escarpés de sa rive droite, on rencontre également des affleurements importants de silicates verts; il en est de même sur les contreforts successifs qui se développent plus loin encore sur de larges étendues jusqu'à hauteur de la localité de Méré, contreforts beaucoup moins abrupts que les précédents, et qui paraissent constituer le reste d'un vaste plateau en pente douce reposant sur les schistes sédimentaires et coupé par une série de ravins profonds. Traversant la rivière de Kua, qui coule sur les schistes, et gravissant les contreforts du massif serpentineux qui se développe sur la rive gauche, on retrouve des mines autrefois exploitées : ce sont les mines Union, Révolution, et Revanche, et, plus au Nord, la rame Mécorouma dont nous avons déjà fait connaître le caractère spécial. Ces mines, autrefois explorées souterrainement par les premiers mineurs australiens, n'ont faitl'objet d'une exploitation un peu étendue, de 1886 à 1889, que sur les deux versants de la vallée qu'emprunte la route de Kouaoua à Houaïlou ; les frais de transport, qui comportaient un charroi de 14 kilomètres