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RICHESSES MINERALES DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
jusqu'au boni de la mer, étaient considérables, néanmoins on a pu en extraire quelques milliers de tonnes de minerai riche; les minerais qui restent en vue aujourd'hui, constitués par des plaquettes au milieu de serpentines très rocheuses et dures, paraissent fort siliceux. Quoi qu'il en soit, l'ensemble de ces gisements, qui se développent sur quelque 10 kilomètres de longueur de part et d'autre de la vallée, et qui n'ont été l'objet que d'exploitations très restreintes, paraît renfermer encore pour l'avenir des ressources importantes. Plus au Nord on rencontre, comme nous l'avons dit, les gisements, actuellement exploités, de Poro; puis on parvient à Houaïlou, où les serpentines ne constituent plus qu'une étroite bande au bord de la mer ; elles forment néanmoins deux amphithéâtres au-dessus de l'embouchure des deux rivières Kamoui et Houaïlou, et le nickel y présente, par places tout au moins, de beaux gisements; la mine Bel-Air, mise en exploitation à la fin de 1875, a fourni à cette époque de riches minerais verts ; elle n'a pas été reprise depuis. Mentionnons enfin qu'en face de Houaïlou, de l'autre côté de la baie de Bâ, le massif serpentineux aujourd'hui exploité pour cobalt, a été l'objet de travaux souterrains en vue de suivre des affleurements de nickel qu'on y avait reconnus. P.
— LES MASSIFS NICKELIFÈRES ENCORE VIERGES.
Les nombreuses exploitations et tentatives d'exploitation du nickel que nous venons de mentionner n'ont jusqu'ici eu lieu, en Nouvelle-Calédonie, qu'au voisinage plus ou moins immédiat des deux côtes ; elles jalonnent l'une et l'autre sur presque toute la longueur des formations serpentineuses. Les dépenses prohibitives que comporterait le transport des minerais par les sentiers ou chemins dont on dispose ou qu'on pourrait créer à peu de
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LES MINES DE NICKEL
frais, ou bien les mises de fonds considérables qu'exigerait l'établissement de voies ferrées onde transporteurs, ont, au contraire, interdit jusqu'ici toute exploitation au centre même de l'île. On s'est cependant déjà engagé dans cette voie lorsque l'on a créé un chemin de fer de 10 kilomètres le long de la rivière de Thio, puis 8 kilomètres 1 /2 de voie ferrée et un transporteur de 6 kilomètres de longueur dans la vallée de Kouaoua, et enfin un réseau ferré de 28 kilomètres, que l'on porte aujourd'hui à 35, dans la vallée de la rivière de Népoui. 11 reste néanmoins encore des étendues considérables de la formation serpentineuse, soit au cœur du grand massif méridional, soit dans les montagnes de la chaîne centrale au Centre et au Nord de l'île, pour lesquelles de semblables voies de transport n'existent pas, et pour lesquelles il a •été jusqu'ici regardé comme trop coûteux d'en créer. Cela n'a pas empêché les prospecteurs de parcourir ces régions, et les mineurs, ou trop souvent les spéculateurs, de chercher à s'assurer la propriété des gisements qui y étaient signalés; aussi, aujourd'hui, presque toute l'étendue de la formation serpentineuse est-elle jalonnée par des périmètres miniers, dont la très grande majorité se rapportent à des gisements nickelifères (*), et n'avonsnous à signaler que quelques zones à peine de cette formation où le nickel ne paraisse pas exister, du moins à l'état de concentration suffisante. D'une part, l'extrémité Sud de la colonie, à partir d'une ligne qui joindrait à peu (*) Sur les 148.289 hectares concédés de la formation serpentineuse, 122.019 l'ont été pour nickel; d'autre part, 172.898 hectares sont l'objet de demandes de concessions ou de déclarations de recherches pour nickel, cobalt ou chrome (sans que les renseignements possédés par l'Administration permettent de préciser lequel de ces trois métaux a été signalé), et il est vraisemblable que les 3/4 ou les 4/5 de cette superficie contiennent des gisements de nickel, ce qui porterait la superficie totale des gisements de ce métal actuellement signalés à ^50.000 hectares au moins. Tome IV, 1903.
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