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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE
MINERAIS ASSOCIÉS A LA FORMATION DES SERPENTINES
notre passage, en raison de l'épuisement des ressources connues; elle n'employait que 23 hommes en tout. Un échantillon du minerai produit que nous avons analysé contenait : Perte au feu Soluble dans les acides,
Insoluble
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Sesquioxyde de fer et alumine.. Magnésie Silice Sesquioxyde de chrome Protoxyde de fer Magnésie et alumine
2;8
Il ne reste en activité actuellement, comme exploitation appartenant au bassin de La rivière des Pirogues, que la mine Alice-Louise (Voir la fig. 3 de la Pl. I), située dans la vallée de la rivière Naporérédjeimé, non loin des sommets sur le versant nord-oriental desquels se trouventles mines Bonne-Veine, la Tchaux, etc., et au pied d'un col derrière lequel coule la rivière Ngo ; c'est d'ailleurs en franchissant ce col par un transporteur que les minerais de cette mine sont descendus au bord de la mer le long de la vallée de la rivière Ngo. Le gisement de la mine Alice-Louise est le plus puissant des gisements de fer chromé d'origine détritique que nous ayons été à même d'examiner en Nouvelle-Calédonie; il est surtout remarquable par la hauteur verticale sur laquelle se rencontre le minerai, comme si les fragments entraînés par les eaux s'étaient précipités dans quelque gouffre profond ouvert sur leur passage. L'exploitation, qui a lieu au voisinage du thalweg de la vallée, s'est en effet développée en carrière à ciel ouvert jusqu'à 22 mètres de profondeur. Ouverte en 1895, elle se poursuit encore aujourd'hui avec une production de 2.500 tonnes par an; elle aurait livré depuis le début 30.000 tonnes de minerai, dont la teneur aurait varié de 50 à 52 p. 100.
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Le gisement, comme nous l'avons dit, se trouve à peu •de distance du thalweg d'une vallée qui, sans être large, n'est cependant pas étroitement encaissée, et les travaux se développent dans un sol dont la surface présente une pente relativement faible. Ce sol est entièrement constitué par un puissant dépôt d'argile rouge, recouvert, le plus souvent, de grains ferrugineux, mais parfois aussi, comme au point où l'exploitation a lieu, de fragments de fer chromé plus ou moins volumineux. En s'enfonçant dans le sol, on a d'abord rencontré au milieu de l'argile rouge des poches isolées de minerai en gros fragments ; plus bas, mais toujours dans l'argile, dont la couleur varie d'ailleurs du brun au rouge et au jaune, apparaît une couche assez constante de grains noirs ferrugineux et man. ganésifères plus ou moins agglomérés en rognons ; puis au-dessous viennent des traînées de fer chromé, en petits grains le plus souvent octaédriques ; ces traînées affectent des formes peu régulières: tantôt elles sont de faibles dimensions et de formes allongées, groupées en assez grand nombre sur une hauteur de 2 à 3 mètres, comme le montre la fig. 8 de la Pl. I; tantôt ce sont des masses plus puissantes. Plus bas la formation devient plus irrégulière encore, et complètement bigarrée ; elle présente, d'une façon qui ne peut guère laisser de doutes sur l'interprétation à donner à cette apparence, l'apparence de blocs de serpentine plus ou moins roulés qui auraient subi sur place une décomposition complète, réduisant tous les éléments en produits de consistance argileuse et diversement colorés de brun, de rouge, de noir, de verdâtre, etc. Entre ces argiles bigarrées se développent et se ramifient des amas noirs de fer chromé, tantôt en grains absolument contigus qui semblent s'être déposés dans les intervalles des blocs rocheux qui devaient ensuite se transformer en argile, tantôt en fragments empâtés dans une plus ou moins grande quantité de produits silicatés Tome V, 1904.
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