Annales des Mines (1904, série 10, volume 5) [Image 231]

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AFFAISSEMENTS PRODUITS PAR L'EXPLOITATION DU SEL

keupériens à Flainval, par celle des alluvions pour les autres exploitations. Le niveau aquifère des alluvions varie, suivant les exploitations, autour de l'altitude de 210 ou 212 mètres, correspondant à un niveau piézométrique pour la nappe salée d'environ 200. Celui des grès keupériens, à Flainval, est à 230 et plus; il correspond à un niveau piézométrique supérieur à 210. Toutefois, comme la nappe des alluvions est beaucoup plus puissante que celle des grès, elle sert de régulateur, et c'est la cote 200 que prendrait, au repos, le niveau de la nappe salée. Il se ferait alors évidemment un écoulement continu du niveau des grès, par les sondages de Flainval, dans la nappe, et déversement de cette nappe sous les thalwegs de la Meurthe et du Sanon, reconstituant ainsi les sources salées naturelles, renforcées par un afflux d'eau plus facile et plus énergique qu'autrefois. De fait on a observé, dans certaines eaux douces superficielles de la région de Dombasle, près du confluent de la Meurthe et du Sanon, une salure récente qui peut s'expliquer ainsi. Quoi qu'il en soit, la nappe salée, après un repos prolongé, se tient au niveau piézométrique 200 environ, autour duquel elle peut osciller, suivant les saisons, de quelques décimètres. Malgré les courants, existant même en dehors des pompages, l'observation des niveaux piézométriques, à un même instant, en différents points, montre que ces niveaux diffèrent très peu les uns des autres, attestant ainsi la large ouverture de cette nappe, constatée d'autre part au moyen de la rapidité avec laquelle s'y transmettent en tous sens les dépressions piézométriques résultant des pompages. Les pompages normaux exécutés correspondent aux extractions quotidiennes suivantes, en mètres cubes d'eau saturée : Flainval : 2.500 ; — Rosières-Varangéville : 400; - Sommerviller : 150; — Dombasle : 60; — Portieux:40;

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EN MEURTHE-ET-MOSELLE

— Crévic : 30; — soit, au total, de 3.000 à 3.200 mètres cubes correspondant à 8 ou 900 tonnes de sel utilisé, à un millier de tonnes de sel dissous. Cette extraction d'eau salée déprime d'environ 1 mètre le niveau général de la nappe, qui se fixe alors aux environs de la cote 199. Toutefois, à Flainval, où lespompages sont très intenses, la dépression atteint normalement près de 3 mètres, et le niveau piézométrique s'établit aux environs de 197. La nappe étant alimentée par environ 80 forages, outre les fissures naturelles de la marne, chaque forage fournit en moyenne, pour satisfaire à l'extraction de 3.200 mètres cubes, un débit de 1/2 litre ou 1/3 de litre à la seconde. La dépression moyenne étant de 1 mètre, la communication moyenne établie par chaque forage entre la nappe douce et la nappe salée correspondrait donc à un « orifice équivalent », en mince paroi, de 1 centimètre carré seulement. On voit, là encore, combien il serait difficile d'obtenir une étanchéité suffisante des sondages qu'on voudrait obstruer quant aux eaux douces. _Nive.au d'e

douce

Sondage

îiappe salée FIG.

12.

On a pu se faire une idée du volume des sillons creusés, dans les nappes douces alimentaires, par les pompages \fig- 12). En tenant compte de la durée de repos néces-