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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE
La fig. 4 de la Pl. II indique quel est l'état actuel des lieux et représente grossièrement les travaux qui ont été faits sur le gisement. Celui-ci est à peine connu sur 220 mètres de longueur, bien qu'il ait été retrouvé sur la rive droite du ruisseau Djavel : une galerie d'allongement x s'est enfoncée de quelques mètres dans un filon (?) mince, et une tranchée a trouvé un filet de minerai ; mais plus à l'Est il n'a plus été reconnu d'affleurements sur le mamelon qui se développe sur la rive droite du ruisseau. Le mamelon de la rive gauche, qui renferme sur son flanc Est le puissant affleurement que nous venons de décrire, n'a montré de minerai que de ce côté, sur son flanc Ouest il n'a rien été trouvé et les filons n'ont été suivis en direction au delà de l'extrémité de la tranchée que par une galerie d'allongement d'une quarantaine de mètres de longueur qui est aujourd'hui inaccessible : elle s'enfonce dans le minerai sulfuré. L'allure de la formation sur cette faible longueur est d'ailleurs fortement contournée. En profondeur, la seule donnée de quelque importance que l'on ait est celle qui est résultée du fonçage, en 1897-1898, par 1' « International Corporation Limited » devenue propriétaire de la mine à cette époque, d'un nouveau puits, profond de 50 mètres, qui aurait recoupé à 25 mètres de la surface un filon de 2 mètres de puissance très abondamment minéralisé en galène avec pyrite et blende, tenant de 3 à 4 onces (94 à 125 grammes) d'argent à la tonne ; au mur de ce filon, le puits, foncé jusque-là dans les schistes noirs, est entré dans un dyke de roche verte très dure dont on connaît d'ailleurs les affleurements au mur des affleurements des filons ; il y a été poursuivi sur 25 mètres de hauteur. De l'ensemble de ces indications, quelque peu incomplètes, il semble résulter que l'on est en présence, à la Mérétrice, soit d'une formation lenticulaire, soit d'une
GISEMENTS MÉTALLIQUES DIVERS
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zone d'enrichissement exceptionnel d'un filon normalement assez pauvre; il ne paraît en effet pas douteux qu'il ne se prolonge en direction que sur 200 mètres au plus, ou que, s'il se prolonge au delà, c'est avec une puissance et une minéralisation bien moindres. En profondeur il parait également s'amincir, puisque aux affleurements il comporte trois veines métallifères d'une puissance totale de 4 à 5 mètres au moins, tandis qu'à 25 mètres de la surface il n'a plus qu'une épaisseur de 2 mètres. En outre, comme cela arrive trop fréquemment, la teneur en argent diminue considérablement lorsque l'on passe de la zone oxydée à la zone sulfurée. Comme nous l'avons mentionné, les échantillons de cérusite parsemés d'argent natif ont été assez fréquents aux affleurements et la teneur des minerais y était, nous a-t-on affirmé, couramment de 12 à 15 onces, soit 370 à 470 grammes, par tonne de minerai à 15 ou 20 p. 100 de plomb, ce qui correspondrait à des plombs d'œuvre à près de 2 kilogrammes d'argent à la tonne. Au contraire, les minerais sulfurés ne tenaient, même tout près de la surface, que des quantités variant généralement de 6 onces (200 grammes) à la tonne à 3 ou 4 onces. Nous avons eu connaissance d'une série d'analyses effectuées en 1898 en vue de chercher à se rendre compte de la teneur moyenne que pouvaient avoir les différents minerais, et nous en donnons ci-dessous les résultats, que nous n'avons d'ailleurs nullement été en mesure de vérifier. Douze analyses de minerais sulfurés avaient donné comme teneurs : Plomb Cuivre Zinc Fer ... . Silice Argent
de
24,49 p. 100 à 8 p. 100 4 traces 28,95 8,41 p. 100 26,98 8,55 27 6,86 de 370 gr. à la t. à 94 gr. à la tonne