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CONCLUSION RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
jusqu'ici n'ont jamais été bien heureuses : faut-il considérer qu'elles ont définitivement montré l'inexploitabilité des. gîtes dans lesquels ces métaux se présentent ? Nous ne le pensons pas, et il n'est pas impossible qu'étudiés de plus près ils puissent un jour, à la faveur de conditions industrielles meilleures, être reconnus exploitables. Enfin des affleurements de charbon nombreux et étendus se rencontrent tout le long de la côte occidentale de la colonie. Examinés souvent, mais d'une façon très superficielle, ils ont fourni en certains points des échantillons d'une qualité très suffisante, mais ils ont paru généralement offrir peu de continuité dans l'allure des couches. Cette absence de continuité est-elle partout telle que les gisements soient inutilisables ? Une telle conclusion ne peut pas être tirée, à notre avis, des résultats des recherches dont nous avons eu connaissance ; et il se pourrait qu'à la faveur de l'isolement de la colonie, où le charbon étranger ne peut guère parvenir à moins de 25 francs la tonne, et grâce au chemin de fer, dont le premier tronçon doit passer à proximité d'une partie des affleurements houillers, le charbon puisse être exploité sur une plus ou moins large échelle dans la colonie. Ce serait là un résultat des plus intéressants en lui-même, et qui ne laisserait pas de favoriser à la fois l'amélioration de la situation industrielle générale de la colonie et la solution de la question de la fusion sur place des minerais de nickel. Aussi ne peut-on que faire des vœux ardents pour le succès des recherches entreprises sur les gisements houillers.
B.
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— MESURES QUI POURRAIENT ÊTRE PRISES
POUR FAVORISER LE DÉVELOPPEMENT DE L'INDUSTRIE MINIÈRE.
Telle est actuellement l'importance de l'industrie mi-, nière pour la Nouvelle-Calédonie; elle est considérable, puisqu'elle a permis en 1901 l'exportation de 153.387 tonnes de produits minéraux (*) valant surplace 6. 354. 0C0 francs (chiffres statistiques fournis par le service des mines). Sans doute ces quelques millions peuvent ne pas paraître constituer une somme bien forte ; mais il ne faut pas oublier que notre colonie est restreinte comme superficie et que l'importance de son commerce est modeste. Si l'on compare la valeur des minerais qu'elle produit actuellement à sa superficie, qui n'est, rappelons-le, que de 18.200 kilomètres carrés en y comprenant toutes ses dépendances, cette valeur ressort à plus de 400 francs par kilomètre carré, c'est-à-dire à un chiffre égal à celui que réalisent les États-Unis d'Amérique, pourtant réputés si riches au point de vue minier, avec une production minérale valant 3 milliards 750 millions de francs environ (**) pour une superficie de 9.200.000 kilomètres carrés ; ce chiffre apparaîtrait même comme supérieur à celui des États-Unis si nous n'avions pas dû établir ce dernier en comptant pour la plupart des métaux (cuivre, plomb, argent, or) la valeur des métaux produits et non celle des minerais extraits. Si, d'autre part, on met la valeur des minerais exportés en regard de celle des exportations totales des produits originaires de la colonie, on constate qu'elle représente, pour (*) Ce total s'est élevé, en 1902, à 147.450 tonnes valant près de 8 millions de francs sur place (9.993.000 francs suivant les indications de la statistique officielle qui sont erronnées comme nous l'avons déjà dit). (**) D'après le tableau comparatif de la production minérale et métallurgique des principaux pays, annexé à la statistique officielle de l'Industrie minérale française pour l'année 1901.