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LA FUSION PYRITEUSE
Lyell (Tasmanio', où l'on a cessé depuis le mois de novembre 1902 d'ajouter aux charges de minerai la faible proportion de coke (3.25 à 5 p. 100) que l'on employait auparavant. On aurait réalisé ainsi, paraît-il, non seulement une économie sur le combustible, mais aussi une augmentation de la production journalière ; mais les données fournies à ce sujet et en ce qui concerne la régularité de l'allure sont jusqu'ici fort incomplètes. Il semble cependant acquis qu'il y ait eu augmentation de la quantité de minerai passée par four et par jour, contrairement à ce que l'on a constaté ailleurs dans des circonstances fort analogues. Les difficultés inhérentes au fonctionnement de la fusion pyriteuse simple disparaîtraient, en théorie du moins, si l'on revenait à la formule proposée autrefois par Holhvay. L'oxydation du sulfure de fer à l'état liquide, obtenue par insufflation à travers sa masse, donnerait lieu simultanément à un dégagement important de chaleur et à une formation d'oxyde de fer assez abondante pour provoquer la fusion des fragments de gangue accumulés dans l'ouvrage. La descente des charges, ainsi réalisée, se rapprocherait de celle qui se produit dans un four à cuve ordinaire. Mais l'introduction de l'air par des tuyères horizontales, placées au voisinage de la sole, soulève de sérieuses difficultés qui ont fait renoncer, il y a longtemps déjà, au type fixe de convertisseur Bessemer, dit type suédois. Pour éviter ces inconvénients, M. E. Knudsen a proposé (*)dese servir d'un convertisseur mobile autour d'un axe horizontal et garni intérieurement d'un revêtement en magnésie. On introduirait dans l'appareil le minerai pyriteux, mélangé de 1 p. 100 de coke environ, puis on donnerait le vent à une pression d'un quart d'atmosphère au début et on augmenterait progressivement cette pres(*) V" Congrès international de Chimie appliquée, juin IWJ.
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■sion jusqu'à une valeur finale d'une atmosphère. Lorsque l'apparence de la flamme indiquerait que la fusion est ■complète et que la matte s'est concentrée jusqu'à une teneur de 40 à 50 p. 100 de cuivre, ce qui exigerait quatre heures et demie en moyenne, on coulerait d'abord la scorie dans un récipient spécial, puis la matte dans un deuxième convertisseur où on la concentrerait à nouveau jusqu'à obtention de cuivre brut. L'aspect de la flamme permettrait de déterminer, avec une exactitude suffisante, le moment où l'on devrait effectuer la coulée. Cette variante du procédé Holhvay permettrait de réaliser plus commodément l'insufflation du vent à travers la matte liquide, mais elle supprimerait ou du moins réduirait beaucoup la récupération méthodique de chaleur qu'on réalise tout naturellement dans les fours à cuve à chargement continu. Il est difficile de dire si elle est suscep-' tible de donner en pratique des résultats satisfaisants. Pour résoudre les difficultés résultant de l'arrêt presque complet de l'oxydation des sulfures une fois ceux-ci passés à l'état liquide, Herbert Lang a proposé de couler la matte dans une poche, de la relever au niveau du gueulard et de la déverser dans celui-ci, de manière à la faire ruisseler à travers la colonne solide remplissant la cuve. Cette opération compliquerait singulièrement le travail; elle risquerait de provoquer la formation d'agglomérations irrégulières ou d'accrochages dans la zone supérieure des charges. Son efficacité ne semble pas avoir été établie par la pratique. Fusion pyriteuse avec addition de combustible. — L'intervention de combustible solide ramène le fonctionnement de la fusion pyriteuse à celui des fours à cuve ordinaires. Pour réduire la proportion de ce combustible au strict minimum, on doit chercher à développer le plus possible