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LA FUSION PYRITEUSE
l'oxydation du sulfure, mais les moyens à employer pour obtenir ce résultat ne ressortent pas avec netteté des publications faites jusqu'ici sur la question. Le seul point mis hors de doute est la convenance qu'il y a à employer un combustible aussi dense que possible. Etant donné que le vent doit traverser tout d'abord, en face des tuyères, une masse de combustible solide, et n'arriver qu'ensuite au contact des sulfures, il faut employer tous les moyens pour ralentir la réaction exercée par le carbone et maintenir à l'état libre une proportion d'oxygène aussi élevée que possible pour la faire réagir sur les autres éléments des charges. Les avantages que présente, à cet égard, l'emploi d'un combustible dense sont indiscutables. Les points a étudier sont : 1° le choix du protil et des dispositions générales du four à adopter; 2° la composition et le mode d'introduction des charges; 3° la pression, le débit et la température du vent . Proportions du four. — D'après Herbert Lang, les fours destinés à l'application de la fusion pyriteuse ne doivent pas posséder d'étalages. On verra bientôt que, dans le cas des fours soufflés au vent froid, les accrochages (nez) qui se forment devant les tuyères resserrent la section du four au niveau de l'ouvrage de manière à suppléer aux étalages supprimés et à porter lèvent dans la région centrale des charges. Il en serait tout autrement avec le vent chaud: la règle posée par H. Lang est donc, dans ce cas, d'une valeur contestable. D'après le même auteur, on devrait insuffler une grande quantité de vent froid sous une faible pression (27 millimètres de mercure environ). Cette dernière condition implique que la hauteur du four ne soit pas trop considérable ; d'après E. Peters, l'épaisseur utile des charges, des tuyères au gueulard, pourrait varier entre l M ,20 et 2 M ,15.
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On admet généralement que le vent, introduit sous une pression faible, tend à suivre la paroi et, par suite, pénètre difficilement dans la région centrale des charges. En partant de cette idée théorique, Bartlett a construit, pour l'application de la fusion pyriteuse, des fours rectangulaires ayant seulement 0 M ,61 de largeur pour une longueur de 4 M ,88. La valeur pratique d'une pareille conception est des plus discutables. D'après W. H. Freeland (*), des essais de fusion pyriteuse faits à Ducktown (Tennessee) au four Herreshof, avec des charges tenant 23,5 p. 100 de soufre, auraient fait constater la formation, devant la tuyère, d'accrochages faisant une saillie d'environ 0 M ,45 de part et d'autre et ne laissant entre eux que 0 M ,27 d'intervalle libre. Ce phénomène était bien connu des anciens métallurgistes, qui se préoccupaient constamment de la régularisation du nez formé devant chaque tuyère. Il a pour effet de réduire considérablement la section utile de l'ouvrage et de reporter dans la région centrale de celui-ci la zone d'introduction du vent, justifiant ainsi la suppression des étalages, proposée par Herbert Lang. La formation d'accrochages permanents sur les parois de l'ouvrage permet de construire celles-ci en maçonnerie. On peut d'ailleurs adopter, pour le creuset, une disposition quelconque, étant donné qu'il ne se forme jamais de loups ferreux dans la fusion pyriteuse. La hauteur de la cuve dépend de l'état physique du minerai ; quand celui-ci est pulvérulent, on doit réduire l'épaisseur totale des charges pour ne pas exagérer la pression à donner au vent. L'action oxydante conserve néanmoins une intensité suffisante, à cause de l'augmentation relative de la surface exposée à l'action du courant gazeux. (*) Eng. and Min. J., 1903, n° 18.