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LA FUSION PYRITEUSE
Composition des charges. — Le réglage de la composition des charges, en vue d'obtenir, pour la scorie, une fusibilité convenable et, pour la matte, une densité assez élevée pour qu'elle se sépare nettement, n'a rien de spécial à la fusion pyriteuse. En Amérique, les scories de cette opération sont ordinairement comprises entre les protosilicates et les bisilicates. D'après H. Lang, il faudrait que la densité de la matte fût supérieure de i,75 à celle de la scorie pour que la séparation dans le creuset fût tout à fait satisfaisante; l'écart ne devrait jamais descendre au-dessous d'une unité. La teneur des charges en soufre pourrait descendre à 8 p. 100 sans que le fonctionnement du procédé en fût compromis. Pression de vent. — La pression du vent dépend des résistances que l'écoulement du courant gazeux rencontre dans la cuve, c'est-à-dire de la hauteur de celle-ci d'une part, de l'état de division des charges d'autre part. La question fondamentale est de savoir si l'allure doit être lente ou rapide : lorsque cette question aura été résolue, on devra régler la section des tuyères et la pression du vent, mesurée à la machine, de manière à obtenir une vitesse convenable pour la descente des charges. Les données tirées de l'observation ne fournissent pas une solution définitive du problème. A première vue, il semble qu'il y ait avantage à adopter une allure lente, afin de laisser les sulfures exposés plus longtemps à l'action oxydante du courant gazeux. Une indication intéressante, fournie par E. D. Peters (*), semblait confirmer cette manière de voir. D'après cet auteur, les grands fours en briques de l'Orford Copper Company, de section horizontale rectangulaire, seraient souvent arrêtés pendant la nuit; à la reprise du soufflage, chaque matin, on cons(*) Modem Copper Smelting, 1" éd., p. 337.
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taterait que les premières coulées de matte ont une teneur •en cuivre notablement supérieure à la teneur moyenne. Lorsque la descente des charges est arrêtée accidentellement pendant une période de plus de douze heures, l'enrichissement de la matte s'accentue encore : la teneur en cuivre,, qui est normalement de 28 à 29 p. 100, peut atteindre 46 p. 100. Il semble donc qu'une admission d'air très limitée, telle que celle qui s'effectue par les fissures des parois en briques d'un four à cuve, ou par le bouchage des tuyères, facilite l'oxydation des sulfures. La fusion pyriteuse s'effectue ordinairement dans des conditions assez différentes de celles réalisées à l'intérieur des fours d'Orford, pendant la période de suspension de travail. Le vent y est introduit, non pas à la paroi, par des fissures, mais bien dans la région centrale de l'ouvrage; il s'y trouve immédiatement en contact avec un excès de combustible sur lequel il réagit activement. Pour réduire la proportion relative d'oxygène ainsi absorbée, il y aurait avantage à donner une grande vitesse au courant gazeux, c'est-à-dire à adopter une allure rapide. Pour trancher la question, il faudrait procéder à des expériences comparatives, en laissant constante la composition des charges et faisant varier le débit du vent. Une expérimentation méthodique, ainsi comprise, semble n'avoir été réalisée nulle part, mais on peut citer un certain nombre d'exemples de marches rapides en fusion pyriteuse. Un des plus remarquables est celui de l'usine de Mount Lyell (Tasmanie), où l'on passe, par vingt-quatre heures, •330 tonnes de minerai dans des fours à cuve de section rectangulaire, avec une addition de 5 p. 100 de coke. Les fours appartiennent à deux types différents, l'un à •32 tuyères et ayant, au niveau de celles-ci, une section «de l m ,02 sur 4 m ,27 ; l'autre à 40 tuyères, avec une section de l m ,07 sur 5 m ,33. Mais le vent, soufllé à une près-