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LES CHARBONS
DU JAPON, DU PETCHILI ET DE LA MANDCHOURIE
Le siège principal est celui de Tongshan où Ton extrayait journellement, en 1903, 1.400 tonnes; les deux autres sièges, ceux de Liushi et de Hse-sha, produisaient respectivement 600 et 200 tonnes. A Tongshan, le faisceau comprend 17 couches présentant une puissance totale de 24 mètres de charbon, répartis dans 600 mètres de terrain stérile; mais on ne travaille que de la couche 1 à la couche 13; elles ne sont distantes que de 280 mètres. Le faisceau semble d'ailleurs se resserrer en profondeur, en même tempsque les couches s'y réunissent par groupes ; peut-être deviennent-elles moins nombreuses et plus importantes. Les couches les plus exploitées sont : Mètres
La couche 3 épaisse de — 5 — _ 9 —
Mètres
3 à 4,50 1 à 1,30 2,70 à 3,50
Ces deux dernières sont de beaucoup les plus pures ; la couche n°5, la meilleure de toutes, est malheureusement presque épuisée ; l'exploitation comprend sept étages, dont le premier est épuisé et le dernier envahi par l'eau depuis bientôt quatre ans. Signalons seulement quelques points caractéristiques de l'exploitation à Tongshan. Elle s'étend à très grande distance des trois puits, qui sont presques contigus sur une même perpendiculaire à la direction. D'un côté, les travaux vont à 650 mètres de la base du puits ; de l'autre ils s'en éloignent à plus de 2 kilomètres. Cela donne beaucoup d'importance aux frais d'entretien des galeries et de roulage. Un roulage mécanique existe à l'étage 3; aux autres on se sert de mules; il y en a 200 dans la mine. Des deux puits en activité, l'un s'arrête à l'étage 2 et ne sort que très peu de chose; l'autre descend jusqu'à l'étage 3. Cet étage est relié par un plan incliné aux
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-étages 4 et 5, et par un autre plan à l'étage 6. Ces deux plans sont munis de-treuils à vapeur. Quant au troisième puits, il n'est pas encore complètement équipé. On s'en sert pour l'épuisement de l'étage 7, qu'il atteint à 360 mètres de profondeur. Les cinq pompes, dont une souterraine, qui existent à Tongshan, sont constamment en activité. Leur débit est de ■ Smètrescubospar minute, ce qui estplus que suffisant pour épuiser les oaux de la mine en temps normal ; mais pendant la période des pluies, qui dure doux mois, le niveau •de l'eau monte beaucoup dans les travaux. Pour le maintenir constant, il faudrait équiper la mine de pompes très puissantes qui resteraient inactives pendant la plus grande partie de l'année. Les pompes actuelles peuvent
anaintenir le niveau de l'eau d'une année à l'autre; mais •elles n'ont pas encore pu épuiser l'eau qui a envahi l'étage 7 pondant la cessation du travail en 1900, lors de l'insurrection des Boxeurs. Tout le travail est fait à l'entreprise. Les entrepreneurs chinois recrutent eux-mêmes leurs ouvriers, dont le nombre même n'est pas connu des ingénieurs de lamine. L'entrepreneur de l'abatage, qui se charge de l'abatage, ■du chargement en wagonnets et du boisage, reçoit 0 fr.75 par tonne île menu et 1 fr. 15 par tonne de gros(*). Ce prix ne comprend pas la fourniture des bois ; ils reviennent très •cher, car on est obligé de les faire venir du Japon ou de i'Orégon !' Etats-Unis;. On nous a indiqué 4 francs comme prix de revient •au carreau do da mine, les frais de Tientsin, où est la direction, et de Londres, où est le conseil d'administration, n'étant pas compris, non plus que les charges financières. Le capital est de 1 million de livres sterling ; il a été (*) Ces chiffres résultent de ta conversion en francs des dollars mexicains au cours moyen de 1903, qui a été de ï fr.30 par dollar. Tome VI, 1004.
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