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Le commerce d'exportation de la benzine a donné lieu en 1903 à des tentatives analogues : chaque producteur devait contribuer, proportionnellement à ses ressources, à une part des livraisons ; les exigences de certaines fabriques amenèrent l'échec de ces négociations. On a proposé récemment de reprendre la question pour la vente et l'exportation des résidus. Le problème se pose d'une manière plus pressante en ce qui concerne le pétrole brut. La concurrence acharnée des différents exploitants a produit, en 1902, une véritable débâcle. Les prix, qui variaient en général de 2fr. 80 à 3 francs les 100 kilogrammes, se sont effondrés à 1 fr.90 ou 1 fr. 70. On dut congédier une partie des ouvriers ; on parla même de réduire le débit des sondes, mesure toujours délicate, car le ralentissement des sondes 'en amène souvent le tarissement absolu. La seule solution était la conclusion d'un accord rationnel entre les exploitants. Ceux-ci avaient déjà fondé, en 1900, l'Association générale des Exploitants de pétrole, chargée de la défense des intérêts communs, mais sans but commercial défini. Cette union paraît être cependant le prélude d'une organisation plus complète, et il ne manque pas de voix très autorisées qui, dans les Assemblées générales, exposent déjà les grandes lignes d'un syndicat possible. Création d'un comptoir de vente où chacun viendrait apporter une partie ou la totalité de sa production ; organisation d'un commerce de détail dans l'intérieur du pays ; établissement de réservoirs où les membres de l'Association pourraient déposer l'excédent de leur production ; fondation d'une banque qui prêterait aux exploitants les capitaux nécessaires, en garantissant ses avances sur les dépôts effectués dans les réservoirs ; constitution d'un bureau central, technique et commercial, chargé des études, des essais d'appareils, des commandes de matériel, etc., tel est le champ d'activité ouvert au Syndicat futur.
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Tous ces projets sont encore loin d'aboutir ; les Sociétés en présence sont d'importance très inégale, et il est difficile de maintenir entre elles un juste équilibre. Steaua Romana représente à elle seule 45 à 50 p. 100 de la production ; deux autres Sociétés : « International » et « Telega Oil C y », interviennent ensuite chacune pour 10 p. 100; le reste se répartit parmi les différents producteurs. Dans une première proposition, Steaua Romana s'engageait à prendre, indépendamment de sa production propre, un certain nombre de Avagons à un prix minimum ; h; nombre de wagons fut jugé insuffisant. Steaua s'offrit alors à acheter toute la production à un prix variable suivant les conditions de vente ; tous les autres producteurs exigèrent un prix minimum, et l'on dut cesser les pourparlers. Des tentatives faites pour créer un Syndicat indépendant de Steaua Romana n'ont pas eu de résultats. La question reste donc entière en ce qui concerne le pétrole brut, Livré à ses propres forces, chacun des exploitants se trouvait évidemment impuissant à résister aux propositions plus ou moins séduisantes de tous les courtiers et chercheurs d'aventures; nous touchons là à la plaie fondamentale dont souffre encore aujourd'hui l'industrie roumaine : abus de la spéculation et utilisation irrationnelle des sommes engagées au début. Organisation financière. — On est assez surpris d'entendre à ce sujet les plaintes les plus diverses : certains exploitants critiquent l'exagération du capital placé dans l'affaire, d'autres rejettent tout l'insuccès sur la parcimonie des premiers fondateurs. Ceux-ci sont ainsi accusés tour à tour d'avoir sans réflexion légué à leurs successeurs des charges trop lourdes, ou d'avoir, par l'économie excessive des dépenses de premier établissement, paralysé dès le