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STATISTIQUE DES ACCIDENTS DE GRISOU
produisit à la suite du tirage d'une volée de coups de mine ; 220 tonnes de charbon et de schistes furent projetées, et on compta plus de 50 tonnes de charbon foisonné. L'acide carbonique remonta de 190 mètres dans la mine, envahissant les étages 165 et 125, puis redescendit à l'étage 205 où il asphyxia 2 chevaux à la recette du puits, à plus de 1.000 mètres du dégagement. Les 2 ouvriers atteints furent victimes de leur imprudence. Au moment du tirage des mines, il leur était en effet prescrit de remonter se garer à l'étage supérieur 125, où se trouvait le poste de tir. En fait, ils restèrent à l'étage 165, où ils périrent asphyxiés. Le personnel qui travaillait à l'étage 125 eut le temps de se sauver. A la suite de cet accident, des mesures ont été prises pour améliorer l'aérage de lamine. Enfin, il a étéprescrit, en règle générale, de n'effectuer le tirage des coups de mine que pendant l'intervalle des postes de travail. Le 30 octobre 1900, un accident, d'importance faible relativement aux précédents, s'est produit à la fosse n° 6 des mines de Dourges. Deux ouvriers descendaient dans la mine vers 5 h. 1/4 du matin pour effectuer une inspection d'aérage avant l'arrivée du personnel. A 6 h. 3/4, l'un d'eux fut trouvé asphyxié par l'acide carbonique, couché sur le sol d'un châssis d'aérage. La quantité de gaz était faible, car les sauveteurs n'ont pas été incommodés ; il est probable que la victime s'est couchée et endormie et a pu ainsi trouver la mort en respirant la faible couche d'acide carbonique étalée au ras du sol. Ce gaz n'avait pas été constaté auparavant dans la mine ; sa présence a été attribuée à un affaissement du toit dans les vides de vieux travaux abandonnés ; peut-être aussi sondégagement a-t-il été favorisé par une brusque dépression barométrique de 7 millimètres survenue dans la nuit. Le 23 avril 1901, 2 ouvriers ont été asphyxiés par un dégagement d'acide carbonique au puits des Échelles de
POUR LES ANNÉES 1898 A 1903
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la mine d'anthracite deCommunay (Isère). Pour remettre en activité les anciens travaux de la partie occidentale de la concession, autrefois desservis par le puits Bayettai, on avait résolu de réparer l'ancien puits des Echelles, comblé lors de l'abandon de ce quartier. Au cours du déblaiement de ce puits, et alors que l'on était parvenu à 20 mètres de profondeur, une quantité abondante d'acide carbonique se dégagea des remblais et asphyxia un ouvrier qui travaillait dans le puits. Un contremaître descendit, debout sur le bord d'une benne, pour essayer de sauver la victime. Atteint à son tour par le gaz, il perdit connaissance et tomba au fond, où il périt également. L'acide carbonique s'éleva jusqu'à l'orifice du puits. Il est probable que ce gaz existait, sous une certaine pression, dans les anciens vides, — bien qu'on n'en eût pas jusqu'alors rencontré dans les galeries d'exploration poussées à partir du puits Bayettai, — et que son dégagement a été rendu possible par le déblaiement partiel du puits des Échelles, qui diminuait la résistance du tampon de remblais bouchant ce puits. A la suite de cet accident, il fut prescrit d'éclairer la marche des galeries d'exploration dans les vieux travaux au moyen de trous de sonde de 5 à6 mètres de longueur, en examinant l'atmosphère à l'indicateur Chesneau. L'installation d'un ventilateur sur l'un des puits Bayettai ou des Échelles fut en outre décidée. Le 16 janvier 1902, 2 ouvriers furent asphyxiés par un dégagement instantané d'acide carbonique dans la couche des Carres des mines d'anthracite de Charbonnier (Puy-deDôme). On avait, vers quatre heures du soir, tiré un coup de mine à l'avancement d'un- montage en cul-de-sac de 9 mètres de longueur, aéré par une conduite en tôle débitant 500 litres d'air par seconde. A 6 h. 1/2, peu après 1 arrivée des ouvriers, un dégagement instantané d'acide carbonique se produisait, projetant 10 mètres cubes de